>>La juge nommée par Trump à la Cour suprême
Le président américain Donald Trump et la juge Amy Coney Barrett à la Maison Blanche à Washington le 26 octobre. |
Malgré l'opposition des démocrates face à un processus jugé "illégitime" si près du scrutin, les élus républicains, majoritaires à la Chambre haute, ont tous, à une seule exception, voté lundi soir 26 octobre pour la candidate du président. "C'est un jour historique pour l'Amérique", a jubilé Donald Trump lors de la prestation de serment de la magistrate, organisée dans la foulée à la Maison Blanche.
Le président-candidat, tout sourire, a loué "les qualifications impeccables", "la générosité dans la foi" et "le caractère en or" de cette fervente catholique de 48 ans, mère de sept enfants et opposée à l'avortement. Elle a pour sa part promis de tenir ses convictions personnelles à l'écart de son travail de juge. Le contraire "serait un manquement au devoir", a-t-elle estimé.
La magistrate rejoindra dès mardi 27 octobre le temple du droit américain, où elle prendra le siège laissé vacant par le décès de l'icône progressiste et féministe Ruth Bader Ginsburg le 18 septembre. La Cour suprême, arbitre des grands sujets de société aux États-Unis, comptera ainsi six juges conservateurs sur neuf, dont trois nommés par Donald Trump.
Ce succès indéniable pourrait galvaniser les électeurs de la droite religieuse, qui sont reconnaissants à l'ancien magnat de l'immobilier d'avoir nommé, au cours de son mandat, plus de 200 juges fidèles à leurs valeurs dans l'ensemble du système judiciaire fédéral. Quel que soit le résultat de l'élection du 3 novembre, ce bilan sera durable, car ces postes sont "à vie" et Donald Trump a choisi des magistrats globalement jeunes.
AFP/VNA/CVN