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Donald Trump dans le bureau oval de la Maison Blanche le 30 janvier 2017 à Washington. Photo : AFP/VNA/CVN |
Voici quelques faits marquants de sa journée.
Tourmente
Pour défendre son décret ayant suspendu vendredi 27 janvier l'autorisation d'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane et de tous les réfugiés, le président a dégainé une salve de tweets matinaux.
"Tout se passe bien avec très peu de problèmes", a-t-il affirmé, contre toute évidence. Accusé d'avoir lancé cette initiative dans la précipitation, il a défendu son approche: "Si l'interdiction avait été annoncée une semaine à l'avance, les +méchants+ se seraient précipités dans notre pays".
Il a également mis en cause une défaillance informatique au sein de la compagnie aérienne Delta, les manifestations ou encore les réactions faussement outrées selon lui de nombre d'élus du Congrès pour expliquer la situations chaotique dans certains aéroports.
Sa mesure a été dénoncée par de nombreux chefs d'État ou patrons de grandes entreprises aux États-Unis, provoqué l'indignation et la confusion aux quatre coins de la planète, et entraîné des manifestations. Dans la soirée, il a limogé la ministre par intérim de la Justice, Sally Yates, une ancienne de l'administration Obama, qui avait ordonné aux procureurs de ne pas défendre son décret limitant l'immigration. Il a également remplacé le chef intérimaire du service de l'immigration et des douanes (ICE), Daniel Ragsdale, également un ancien de l'administration Obama.
Sage
Il a aussi tweeté que le magistrat choisi pour occuper le siège vacant depuis presque un an à la Cour suprême des États-Unis serait annoncé mardi soir. Il devait initialement l'annoncer jeudi mais, confronté au tollé international suscité par son décret de fermeture partielle des frontières, il a décidé de l'avancer de 48 heures. Depuis la mort en février 2016 d'Antonin Scalia, les Sages ne sont plus que huit car le Sénat --aux mains des républicains-- a refusé d'auditionner le candidat qui avait été choisi par son prédécesseur démocrate Barack Obama.
Démocratie
Manifestation contre le décret sur l'immigration, le 30 janvier 2017 devant la Cour suprême à Washington. Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Obama est d'ailleurs sorti de son silence, dix jours après son départ du pouvoir, pour encourager les Américains à manifester en défense de la démocratie. Sans jamais mentionner Donald Trump, son porte-parole Kevin Lewis a indiqué que M. Obama se félicitait "du niveau de mobilisation" dans le pays pour protester en particulier contre le décret sur l'immigration.
"Le fait que des citoyens exercent leur droit constitutionnel d'assemblée, de mobilisation et de se faire entendre par leurs élus correspond exactement à ce que nous voulons voir lorsque les valeurs américaines sont en jeu", a déclaré le porte-parole, dans un communiqué. "Le président (Obama) est en désaccord fondamental avec la notion de discriminer des individus en raison de leur croyance ou de leur religion".
Visiteur
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sera reçu le 15 février par Donald Trump à la Maison Blanche, a indiqué Sean Spicer, porte-parole de l'exécutif américain.
Le président américain est vivement critiqué depuis trois jours pour ne pas avoir évoqué spécifiquement l'antisémitisme et les Juifs dans son communiqué diffusé vendredi à l'occasion de la journée mondiale d'hommage aux victimes de l'Holocauste.
M. Trump a l'intention de déménager l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, un projet que les pays arabes considèrent comme une provocation. Il s'est également opposé à l'accord sur le nucléaire iranien --qu'Israël considère comme une menace-- et s'était employé à rassurer Israël après le veto de l'administration Obama qui a permis en décembre l'adoption d'une résolution condamnant les colonies dans les Territoires palestiniens.
Règlementation
M. Trump a signé un décret restreignant la possibilité pour les agences fédérales d'édicter de nouvelles réglementations, une limitation qui pourrait s'appliquer à l'économie mais également à l'environnement. "Il est important que pour chaque nouvelle réglementation édictée, au moins deux précédentes réglementations aient été identifiées en vue de leur suppression", stipule le texte, précisant que l'armée, la sécurité nationale et les affaires étrangères sont exemptés de cette contrainte. Ce décret marque la première étape de la stratégie de dérégulation promise pendant sa campagne et depuis son élection à la Maison Blanche en novembre.