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Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull assure que l'accord avec les États-Unis sera honoré. Photo : AFP/VNA/CVN |
Canberra avait en novembre négocié un "accord exceptionnel" avec l'administration de Barack Obama portant sur l'accueil d'un nombre inconnu des 1.600 migrants parqués dans les camps de rétention de l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, et de Nauru, minuscule île du Pacifique.Certains craignaient que M. Trump, qui vient de signer un décret interdisant temporairement aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane de fouler le sol américain, ne revienne sur cet accord, tant il s'attache depuis son investiture à détricoter la politique de son prédécesseur.Après un échange téléphonique avec le président américain, M. Turnbull a affirmé que l'accord serait honoré."Nous avons aussi discuté des arrangements pour la relocation des réfugiés de Nauru et de Manus, qui avaient été conclus avec la précédente administration, et je remercie le président américain pour son engagement à respecter cet accord", a dit le Premier ministre aux journalistes.Il s'est refusé à donner davantage de détails sur cet accord, expliquant que la balle était dans le camp des agences gouvernementales américaines.
M. Turnbull s'est bien gardé de critiquer le décret signé vendredi 27 janvier M. Trump qui interdit pour 90 jours l'entrée aux États-Unis aux ressortissants de sept pays jugés dangereux (Irak, Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie), le temps de revoir les critères d'admission.
Une politique extrêmement dure L'Australie mène elle-même une politique extrêmement dure à l'égard des réfugiés tentant d'atteindre son territoire. Au nom de la lutte contre les gangs de passeurs et de la nécessité de dissuader les migrants tentant la périlleuse traversée vers l'Australie, Canberra repousse systématiquement en mer les bateaux tentant de gagner illégalement ses côtes.Les migrants qui y parviennent - originaires principalement d'Afghanistan, du Sri Lanka ou du Proche-Orient - sont relégués pour des durées indéterminées dans des camps reculés.Même si leur demande d'asile est jugée fondée, ils ne sont pas autorisés à s'installer sur le sol australien.Les organisations de défense des droits de l'Homme ont multiplié les rapports pour dénoncer les conditions de détention dans ces camps et le "désespoir absolu" de leurs occupants. Canberra maintient un blackout sur ce qui s'y passe et sur ses opérations maritimes.Commentant l'accord passé avec Washington, le ministre australien de l'Immigration a affirmé que son pays ne comptait nullement adoucir sa politique migratoire.
AFP/VNA/CVN