Carburants
La grève s'essouffle chez TotalEnergies avant les vacances

L'essoufflement de la mobilisation dans les raffineries se poursuivait jeudi matin 20 octobre avec seulement deux sites encore en grève, une situation qui reste toutefois toujours difficile en termes d'approvisionnement en carburant à l'approche des vacances scolaires.

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Les raffineries et principaux dépôts pétroliers en France métropolitaine.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le mouvement a été reconduit tôt jeudi matin 20 octobre à la raffinerie de Gonfreville (Seine-Maritime) et au dépôt de Feyzin (Rhône), mais il "est suspendu partout ailleurs", a indiqué Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies. Les salariés doivent se prononcer à nouveau à la mi-journée sur la reconduction ou non du mouvement.

Après trois semaines de blocages, les salariés du site Flandres à Mardyck, près de Dunkerque, et de La Mède dans les Bouches-du-Rhône ont décidé mercredi soir 19 octobre de reprendre le travail au moment où les équipes de nuit devaient prendre leur quart. La fin de la grève avait été votée plus tôt dans la journée à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

La mobilisation initiée par la CGT le 27 septembre a provoqué d'importantes difficultés d'approvisionnement en carburant, exaspérant particuliers et professionnels à la peine pour remplir leurs réservoirs. La pression a augmenté à l'égard du gouvernement alors que les écoles ferment leurs portes vendredi soir pour deux semaines de vacances.

"La situation continue à s'améliorer nettement", avait souligné mercredi 19 octobre la Première ministre Elisabeth Borne. "Je sais que la situation est encore difficile pour beaucoup de nos compatriotes, mais la dynamique est là et je veux une nouvelle fois appeler les salariés grévistes à reprendre le travail", avait-elle ajouté.

Mercredi 19 octobre à 13h00, une station-service sur cinq (20,3%) connaissait des difficultés d'approvisionnement sur au moins un carburant (contre 24,8% mardi), avec des situations encore tendues en Bourgogne-Franche-Comté (33,1%), Ile-de-France (30,5%) et Auvergne-Rhône-Alpes (29,4%), selon les derniers chiffres mercredi du ministère de la Transition énergétique.

D'après le groupe Vinci Autoroutes, au moins 90% des stations-services de son réseau étaient en mesure de fournir du carburant: "La continuité de service sur les 181 aires de services du réseau Vinci Autoroutes est assurée à 90% en moyenne en ce qui concerne l'essence sans plomb, et à 92% en moyenne s'agissant du gasoil."

"Améliorations sensibles"

Pressé d'accélérer les livraisons dans les stations, le gouvernement a une nouvelle fois réquisitionné des salariés pour travailler mercredi sur le site de Feyzin. "Le déblocage du dépôt de Feyzin permet des améliorations sensibles", a assuré la Première ministre.

Sur ce site, on comptait jeudi matin 20 octobre "90% de grévistes" selon le délégué syndical CGT Pedro Afonso, qui dénonce des "visites des forces de l'ordre" jusqu'à 23h30 mercredi soir 19 octobre, pour informer des salariés qu'ils étaient réquisitionnés le lendemain dès 04h00.

La CGT est à l'origine du mouvement pour demander des hausses de salaires, sur fond de forte inflation et de super profits réalisés par TotalEnergies, avec la flambée des cours liée notamment à la tension en Ukraine.

Le syndicat a affirmé avoir proposé mercredi sans succès un "protocole de sortie de fin de conflit" à la direction du groupe, prévoyant notamment "des négociations locales sur les problématiques spécifiques remontées par les grévistes".

De son côté, TotalEnergies a fait valoir qu'il n'y avait pas lieu de rouvrir des négociations, un accord ayant été conclu vendredi avec les deux syndicats majoritaires du groupe, la CFE-CGC et la CFDT. Un texte que la CGT n'a pas signé.

L'accord prévoit une hausse générale de 5% des salaires, assortie de hausses individuelles et d'une prime exceptionnelle comprise entre 3.000 et 6.000 euros. La CGT réclamait une augmentation des salaires de 10%. Un mouvement avait aussi eu lieu chez Esso-ExxonMobil, avant d'être levé la semaine passée après la conclusion d'un accord salarial.

AFP/VNA/CVN


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