La goélette scientifique Tara de retour en France après un périple de 70.000 km

Après 70.000 km autour du globe, la goélette Tara est arrivée samedi 15 octobre en France, avec des milliers de prélèvements de micro-organismes dont l'analyse doit permettre de mieux comprendre le fonctionnement du plancton océanique.

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La goélette scientifique Tara de retour en France après un périple de 70.000 km, le 15 octobre à Lorient (Morbihan).
Photo : AFP/VNA/CVN

"On n'a pas de découverte à vous révéler", a prévenu Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara, lors d'une conférence de presse sur l'île de Groix (Ouest de la France), au terme de presque deux ans de mission "Microbiome".

Durant son voyage du Chili à l'Afrique, en passant par l'Amazonie et l'Antarctique, le voilier-laboratoire a réalisé près de 25.000 prélèvements de micro-organismes marins (virus, bactéries, prostites, etc). Après analyse, "d'ici 18 mois à deux ans, on commencera à avoir les premières découvertes", selon M. Troublé.

À la base de la chaîne alimentaire, ces micro-organismes, "peuple invisible de la mer", constituent plus des deux tiers de la biomasse marine. Ils captent le CO2 atmosphérique et fournissent la moitié de l'oxygène que nous respirons.

"La question qu'on se pose, c'est: comment ça marche? Comment tous ces virus, ces bactéries, ces microalgues marines arrivent à interagir pour produire de l'oxygène, stocker du carbone et produire des protéines?", a expliqué Romain Troublé. "Et comment ça va changer demain avec le changement climatique et la pollution?"

La goélette s'est notamment intéressée à la pollution plastique et à l'impact du fleuve Amazone, dont le débit avoisine les 200 millions de litres par seconde, sur la vie des océans et du microbiome océanique.

"On pense que l'Amazone a un rôle dans le développement des sargasses", a relevé Samuel Chaffront, chercheur à l'université de Nantes (ouest).

Ces algues invasives, qui prolifèrent dans les Antilles, dégagent des émanations toxiques quand elles pourrissent sur le rivage.

"Une des hypothèses est que la déforestation du Brésil et l'agriculture croissante ont augmenté la décharge d'engrais nitraté dans l'Amazone", a dit M. Chaffront. "Cela va permettre le développement de ces sargasses (...) qu'on retrouve jusqu'aux côtes africaines".

Les données récoltées par Tara lors de précédentes missions ont donné lieu à plus de 250 publications dans la presse scientifique.

La goélette de 36 m de long et 10 m de large, avec plusieurs laboratoires à bord, accueille 14 personnes, dont une demi-douzaine de scientifiques de toutes nationalités.

Elle repartira au printemps 2023 pour étudier la pollution chimique au large des côtes européennes.

AFP/VNA/CVN

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