Les dettes douteuses constituent un casse-tête pour les banques et pour une économie s'orientant vers un développement durable. Leur gestion est "un sujet de préoccupation constant" chez toutes les banques, notamment quand ces dernières viennent de sortir de la crise financière mondiale, a déclaré la secrétaire générale de l'Association des banques vietnamiennes, Duong Thu Huong.
Mathew Lourey, directeur financier pour entreprises de la société Grant Thornton Vietnam, a proposé des mesures pour régler les dettes douteuses, une question permanente des banques, pour optimaliser leurs bénéfices. Il a notamment mis l'accent sur l'importance de l'élaboration d'un cadre juridique ad hoc.
Les experts en banque et finances vietnamiens et étrangers ont présenté également des situations concrètes liées à la gestion des dettes douteuses, accompagnées de solutions. La majorité d'entre eux ont mis l'accent sur la nécessité d'une collaboration interbancaire au lieu de recourir uniquement aux tribunaux.
"Les dettes douteuses font partie des activités commerciales des banques", a affirmé Philip Paterson, directeur des services entreprises à la banque ANZ. Selon lui, la plupart des banques étrangères, dont la sienne, dispose d'un propre service chargé de la gestion des risques, géré par des spécialistes expérimentés.
L'économie vietnamienne, selon les experts étrangers, n'a pas besoin de prendre les mêmes mesures de traitement des dettes douteuses appliquées ailleurs dans le monde. L'important, c'est que les banques devront connaître assez leurs débiteurs pour pouvoir choisir une meilleure gestion.
Selon le Comité national de surveillance financière, cette année, les dettes dont la solvabilité s'avère douteuse des banques sont supérieures à celles de 2008. Pourtant la situation est loin d'être trop inquiétante du fait que les compétences des établissements bancaires se sont beaucoup améliorées. "Je crois que la situation reste gérable", a affirmé un membre dudit Comité.
Linh Thao/CVN