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Répondre aux souhaits des couples stériles
Nguyên Viêt Tiên, vice-ministre de la Santé :
Avant que la GPA ne soit autorisée par la Loi sur le mariage et la famille, nous avons examiné les dossiers des parents stériles souhaitant avoir un enfant sous assistance médicale transmis à l’Hôpital central de gynécologie et d’obstétrique. Nous avons noté en particulier le désir ardent d’avoir un enfant chez beaucoup de couples dont la femme ne peut avoir d’enfant en raison de l’absence d’utérus ou de malformation de cet organe.
Auparavant, alors que la GPA n’était pas autorisée au Vietnam, beaucoup de couples se rendaient dans des hôpitaux à l’étranger. Mais, de retour avec l’enfant né d’une mère porteuse à l’étranger, ces couples rencontraient des obstacles administratifs insolubles concernant l’état civil, l’acte de naissance, le lieu de naissance, etc.
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| L’hôpital Tu Du, à Hô Chi Minh-Ville, l’un des trois établissements autorisés à gérer la GPA. |
C’est sur la base de cette triste réalité qu’en cours d’élaboration du projet de réforme de la Loi sur le mariage et la famille par le ministère de la Justice, le ministère de la Santé lui a proposé d’autoriser la GPA à titre désintéressé, ce qu’il a accepté. Aujourd’hui, dans le monde, beaucoup de pays, d’Europe comme d’Asie, l’ont légalisée. Dans un premier temps, trois hôpitaux seront autorisés à gérer la GPA, l’Hôpital central de gynécologie et d’obstétrique de Hanoi, l’Hôpital central de Huê, au Centre, et l’Hôpital de gynécologie et d’obstétrique Tu Du de Hô Chi Minh-Ville.
Techniquement, la GPA est une méthode de procréation qui se pratique généralement en cas d’infertilité féminine liée à l’absence d’utérus ou à sa déformation. La mère porteuse porte l’enfant d’un couple qui a fourni ses gamètes pour une fécondation in vitro, puis une implantation. La mère porteuse prend en charge le développement in utero et, à la naissance, remet l’enfant au couple. Toutefois, il s’agit d’une autorisation restreinte, la GPA est uniquement permise au sein de la famille. Pour être autorisée, elle devra donc être réalisée grâce à une cousine ou une sœur du couple, ayant accouché au moins une fois et acceptant de porter l’enfant de ses relatifs.
Une opportunité pour les femmes stériles
Hô Sy Hùng, directeur adjoint du Centre national d’assistance à la gestation et à l’accouchement :
Les statistiques annuelles du Centre national d’assistance à la gestation et à l’accouchement montrent que plus de 10.000 personnes viennent chaque année nous consulter pour des problèmes de stérilité. Sur ce nombre, environ 0,5% des femmes sont incapables d’avoir un enfant pour diverses raisons: malformations d’utérus, ancien cancer du col d’utérus, problèmes cardiaques, ou encore des femmes ayant tenté maintes fois une fécondation in vitro, sans succès.
Avoir un enfant en recourant à la GPA est un souhait légitime pour les couples stériles et son autorisation au Vietnam, bien sûr à titre altruiste, offre une opportunité à toutes ces femmes de devenir enfin mère.
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| Le docteur Hoàng Thi Diêm Tuyêt conseille une patiente souhaitant avoir un enfant par fécondation in vitro. |
L’hôpital Tu Du est prêt
Hoàng Thi Diêm Tuyêt, directrice adjointe de l’établissement :
L’hôpital de gynécologie et d’obstétrique Tu Du de Hô Chi Minh-Ville est l’unique établissement au Sud à être autorisé à pratiquer la GPA. Nous avons reçu les dossiers de quatre couples désirant en bénéficier. Parmi ceux-ci, une femme née sans utérus, une autre n’en ayant plus à la suite d’un cancer du col de l’utérus, les deux derniers cas restants étant des femmes dont la forme de l’utérus ne leur permet pas la grossesse.
Avec sa grande expérience dans le traitement des cas de stérilité, et notamment dans la fécondation in vitro, acquise depuis de longues années, notre établissement est tout à fait capable de prendre en charge des cas de GPA. Nous sommes prêts en termes d’infrastructures techniques comme de personnel. Avant de procéder à une GPA, la mère porteuse et les parents recevront des conseils et des consultations détaillées. Concernant les responsabilités des parties concernées, la loi impose la conclusion d’une convention civile entre parties. En cas de conflit ou de non-respect de certaines dispositions, le litige sera porté devant un tribunal civil.
Néanmoins, pour se lancer officiellement dans de telles opérations, nous attendons des directives détaillées du ministère de la Santé sur certains points juridiques qui nous embarrassent. En effet, la Loi sur le mariage et la famille dispose que la mère porteuse et les parents doivent être liés familialement, mais quel organisme se charge de vérifier ce lien de famille ?