La future relation proposée par Londres à l'UE déplaît aux eurosceptiques et à la City

Le gouvernement britannique a présenté jeudi 12 juillet les détails de son plan sur la future relation entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit, s'attirant les critiques des eurosceptiques comme du secteur financier.

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La Première ministre britannique Theresa May, le 11 juillet à Bruxelles. 
Photo: AFP/VNA/CVN

Le plan  a déjà provoqué les démissions de deux ministres de premier plan, celui du Brexit, David Davis et des Affaires étrangères Boris Johnson.

Selon ce livre blanc, Londres souhaite mettre en place une nouvelle "zone de libre-échange pour les biens", destinée à maintenir un commerce "sans friction" avec les 27 membres de l'UE.

Celle-ci doit permettre, via l'instauration d'un "arrangement douanier simplifié", d'"éviter une frontière dure entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande".

Cette zone de libre-échange reposerait sur un ensemble de règles communes concernant les biens et le secteur agro-alimentaire. Londres continuerait par ailleurs de siéger dans les agences européennes qui délivrent les autorisations pour les biens très encadrés (produits chimiques, médicaments, aviation).

"Coup dur" pour la finance

Le secteur des services ferait lui l'objet d'un nouvel accord qui entraînera "davantage de barrières" et privera les banques, sociétés d'assurance ou gestionnaires d'actifs du "passeport financier" qui leur permet actuellement d'opérer librement sur le continent, a reconnu Londres.

"Un coup dur", a dénoncé la City de Londres, la place financière britannique. "Avec des liens plus distendus avec l'Europe, les secteurs financiers et associés seront moins à même de créer des emplois, de générer des impôts et de soutenir la croissance de l'économie", a fustigé Catherine McGuinness, une responsable de la City of London Corporation.

Concernant la circulation des personnes, Londres veut développer un "nouveau cadre qui respecte les contrôles britanniques aux frontières", tout en permettant aux citoyens de se rendre "dans leurs pays respectifs". Une formulation floue qui ne satisfait pas non plus les milieux d'affaires, largement tributaires de la main d'oeuvre européenne.

"Nous exhortons le gouvernement à présenter ses projets pour les migrations, qui devraient être au coeur de notre futur partenariat avec l'Europe", a déclaré Stephen Martin, directeur général de l'organisation patronale Institute of Directors.

Londres a accompagné ce plan de propositions pour un "partenariat sécuritaire". Le Royaume-Uni resterait membre des agences Europol et Eurojust et développerait des accords de "coordination" sur les questions de politique étrangère et de défense. Les déploiements actuels de "capacités opérationnelles", des deux côtés de la Manche, seraient maintenus.


AFP/VNA/CVN

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