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La Première ministre britannique Theresa May. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le ministre du Brexit, David Davis, et celui des Affaires étrangères, Boris Johnson, deux adeptes d'une rupture nette des liens avec l'Union européenne, ont fait défection, reprochant à Mme May d'avoir consenti de trop nombreuses concessions.
Après des semaines de rumeurs de départ, David Davis a claqué la porte du gouvernement dimanche soir et Boris Johnson lui a emboîté le pas lundi après-midi 9 juillet , dénonçant un Royaume-Uni sur la route d'un "semi-Brexit" en voie de devenir une "colonie" de l'UE.
Theresa May leur a rapidement trouvé des remplaçants et tente de maintenir son cap dans la tempête. Mais la menace d'un vote de défiance pèse sur elle si les partisans d'une rupture franche avec l'UE s'allient pour la renverser.
Selon les statuts du parti, un minimum de 48 députés est requis pour saisir le Comité 1922, responsable de l'organisation interne des Tories et du déclenchement d'un vote de défiance. Il faudrait ensuite le vote de 159 députés conservateurs -sur 316 - pour faire tomber la cheffe du gouvernement, ce qui n'est pas gagné.
"Malgré le brouhaha, l'arithmétique au Parlement n'a pas changé. Pour l'instant, les Brexiters purs et durs ne sont pas assez nombreux pour chasser May du pouvoir et ne peuvent pas imposer leur version préférée du Brexit à la Chambre des communes", soulignait mardi 10 juillet le site Politico.
Theresa May n'est pas sauvée pour autant et d'autres démissions sont possibles.
C'est ce qu'ont assuré sous couvert d'anonymat des partisans du Brexit au quotidien The Guardian: les départs "vont continuer un par un, juste qu'à ce qu'elle jette à la poubelle (le plan adopté vendredi 13 juillet lors d'une réunion de son gouvernement dans sa résidence de campagne de Chequers) ou qu'elle s'en aille".
AFP/VNA/CVN