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De la fumée s'échappe d'un bâtiment gouvernemental lors d'une attaque à Jalalabad, le 13 mai. |
L'attaque a commencé peu après 09h00 locales (04h30 GMT) et a fait, selon un bilan provisoire, au moins deux morts dont un garde et cinq blessés qui ont été acheminés à l'hôpital, a indiqué à l'AFP le porte-parole du gouverneur provincial Attaullah Khogyani. "Deux fortes explosions ont été rapportées sur le site", a-t-il déclaré, mais des témoins ont évoqué une troisième déflagration.
Les forces de police ont pénétré à l'intérieur du bâtiment où sont retranchés un nombre inconnu d'assaillants afin de "secourir les employés" a précisé le chef de la police provinciale, Ghulam Sanayee Estanakzai.
Cette attaque, qui n'est pas encore revendiquée, intervient le jour des examens d'entrée de quelque 16.000 étudiants à l'université de Jalalabad qui composent depuis le début de la matinée, selon un communiqué du gouverneur.
Jalalabad est la capitale du Nangarhar, province montagneuse de l'Est frontalière du Pakistan, qui abrite talibans et combattants du groupe jihadiste État islamique.
La ville est fréquemment visée par les attentats dont le dernier en date, mardi 10 juillet, a fait douze morts lors d'une attaque suicide revendiquée par le groupe EI visant les services de renseignements afghans mais les victimes sont majoritairement des civils.
Le département de l'éducation en particulier a déjà été ciblé par le passé, la dernière fois il y a exactement un mois le 11 juin: un kamikaze avait déclenché sa charge à l'entrée du bâtiment principal tandis que d'autres assaillants engageaient le feu avec les forces de sécurité.
Au moins dix personnes avaient été blessées.
La pression exercée ces derniers mois par les forces afghanes appuyées par l'armée américaine, agissant au nom de la lutte contre le terrorisme, a permis récemment de déloger l'EI de trois districts passés sous son contrôle ces deux dernières années - Kot, Achin et Deh Bala.
Cependant leur présence est loin d'avoir été éliminée dans la région, malgré l'établissement de postes avancés américains sur les collines de Deh Bala et une surveillance constante.
AFP/VNA/CVN