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C’est vers 1880 que le terme francophonie a été utilisé pour la première fois lorsque le géographe français Onesime Reclus l’a employé pour désigner l’ensemble des personnes et des pays parlant le français. Le vocable a été par la suite adopté pour désigner avec un «f» minuscule les locuteurs de français et, un «F» majuscule pour renvoyer à l’Institution organisant les relations entre les pays francophones.
Cérémonie de clôture du XIVe Sommet de la Francophonie, organisée en octobre 2012 à Kinshasa (Congo). |
L’Institution «Francophonie»
Au fil des années, dans divers coins de la planète, des francophones ont multiplié les regroupements et associations dans le but de faire vivre la francophonie au quotidien. Tour à tour des associations professionnelles ont vu le jour : les écrivains, les réseaux de libraires, d’universitaires, de journalistes, d’avocats, d’ONG et de professeurs de français. Elles regroupaient des femmes et des hommes ayant en commun le français comme langue. Selon le dernier rapport de l’Observatoire de la langue française, publié en 2010, le nombre de locuteurs repartis sur les cinq continents est d’environ 220 millions.
En tant qu’institution, la Francophonie existe depuis le 20 mars 1970, date de la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), qui s’appellera par la suite Agence intergouvernementale de la Francophonie en 1998 avant de devenir depuis 2005 Organisation internationale de la Francophonie (OIF), son appellation actuelle. C’est ce dispositif institutionnel qui promeut le français et la coopération entre les 77 États et gouvernements membres ou observateurs de l’organisation.
L’OIF est sous tutelle de trois instances politiques : le Sommet des chefs d’État et de gouvernement (Sommet de la Francophonie), l’ins-tance suprême se réunissant tous les deux ans ; la conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) ; et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF). Elle s’appuie sur quatre opérateurs afin de mettre en œuvre la coopération multilatérale :
- l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ;
-TV5 Monde, la chaîne internationale de télévision ;
- l’Association internationale des maires francophones (AIMF) ;
-l’Université Senghor d’Alexandrie
En outre, la Francophonie dispose d’un organe consultatif : l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
Les missions de la Francophonie sont :
- Promouvoir la langue française et la diversité culturelle ;
-Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme ;
-Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche ;
-Développer la coopération au service du développement durable.
La Francophonie aujourd’hui
En 2010, l’Organisation internationale de la Francophonie comptait environ 220 millions des locuteurs dans le monde sur une population de 7 milliards, soit 3% (une personne sur 32).
À l’horizon 2050, elle envisage d’en compter 700 millions sur une population de 9,1 milliards, soit 8% (une personne sur 13). Environ 85% se trouveront en Afrique en 2050 qui comptera également plus de 90% des jeunes francophones de 15-29 ans.
Par ailleurs, quatorze Sommets des chefs d’État et gouvernement des pays membres - dont celui de Hanoi en 1997 - ont été organisés depuis le premier en 1986 à Versailles (France). Le 15e se tiendra en novembre 2014 à Dakar (Sénégal).
L’OIF a un budget annuel qui s’élevait à 81 millions d’euros en 2010, dont les deux-tiers sont consacrés à la mise en œuvre des programmes. Elle tire ses principales recettes des contributions de ses pays membres au Fonds multilatéral unique (FMU). À quoi il faut ajouter des financements complémentaires issus de partenariats avec des organismes publics ou privés.
Les dépenses sont réparties entre les différents champs d’actions de l’OIF :
•Langue française, diversité culturelle et linguistique
• Paix, démocratie et droits de l’Homme
• Éducation et formation
•Développement durable et solidarité
•Actions transversales (égalité des genres, jeunesse, société civile...)
Freddy Mulumba/CVN