>>Terrorisme: le nombre de morts au plus bas depuis 2009
Un drapeau du groupe État islamique sur le point d'être retiré, le 30 avril 2017 à Tabqa, en Syrie. |
Il reste "de nombreux défis à relever", a souligné François Delattre, ambassadeur français à l'ONU, en annonçant la présentation "dans les prochaines semaines" d'un projet de résolution "dédié à la lutte contre le financement du terrorisme".
L'adoption d'un texte est espérée en mars, lorsque la France sera présidente du Conseil de sécurité. Il s'agirait de la première résolution de l'ONU portant spécifiquement sur le sujet, selon une source diplomatique française.
"Les défaites territoriales de Daech (un acronyme du groupe État islamique) ont émietté, éclaté son territoire et affaibli sa capacité à s'auto-financer. Mais ces réseaux n'ont pas pour autant disparu. La menace est évolutive et durable", a souligné lors d'une liaison vidéo Rémy Heitz, procureur de la République à Paris, chargé notamment des affaires terroristes en France.
"L'information financière permet de repérer les traces, les indices que les terroristes vont semer lors de la préparation de leurs actes criminels". Cela aide à "identifier certains individus et à révéler la préparation logistique d'un passage à l'acte terroriste", a aussi affirmé le magistrat.
"Il peut s'agir de la souscription d'un prêt à la consommation ou encore d'achat de billets d'avion pour un pays frontalier d'une zone du jihad", a-t-il relevé. "Le renseignement financier permet aussi d'arrêter des projets de départ vers ces zones".