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Un livreur de nourriture à vélo passe devant le Grand Théâtre à Bordeaux, dans le Sud-Ouest de la France, le 29 octobre, avant la mise en place du deuxième confinement national dans le pays. |
La France, qui a dépassé les 36.000 morts depuis le début de l'épidémie, est reconfinée, pour la deuxième fois, depuis vendredi 00h00 (23h00 GMT jeudi 29 octobre).
Ce confinement ne sera pas tout à fait identique à celui très strict connu au printemps pendant deux mois par la France, au moment d'une première vague qui avait fait 30.000 morts. Les crèches, écoles, collèges et lycées doivent rester ouverts avec un protocole sanitaire renforcé, ce qui devrait permettre à de nombreux parents de poursuivre le travail. Mais les commerces "non essentiels" seront de nouveau fermés, tout comme les salles de cinéma et de spectacle.
"Il n'y a pas d'autre solution", a affirmé jeudi 29 octobre son Premier ministre Jean Castex, qui prévoit un pic d'hospitalisations en novembre "plus élevé qu'en avril".
Les autorités françaises redoutent la saturation des services de réanimation, où plus de la moitié des 5.800 lits disponibles sont déjà occupés.
La France devient ainsi un des rares pays ou régions en Europe - avec l'Irlande et le Pays de Galles - à choisir de confiner l'ensemble de sa population, l'arme la plus puissante contre le virus.
Jeudi, les Français se préparaient à cette perspective. Certains se précipitaient chez le coiffeur tandis que d'autres procédaient à l'achat de cartouches d'encre ou de papier toilette.
D'autres, quelques dizaines à Paris et dans certaines régions, ont manifesté jeudi soir pour dénoncer ce reconfinement. "Les gens vont se retrouver à 20 ou à 30 chez eux à faire la fête et se refiler le COVID et dans trois mois rebelote", a regretté l'organisateur du rassemblement à Castres (sud), Davy Caravaca.
Aggravation record aux États-Unis
La situation continue également de s'emballer aux États-Unis, en pleine campagne électorale. La première puissance mondiale a enregistré jeudi 29 octobre un nouveau record de cas de COVID-19 en 24 heures, en franchissant pour la première fois la barre des 90.000 nouvelles contaminations, selon un comptage de l'université Johns Hopkins.
Sur la même journée, ce sont précisément 91.290 personnes qui ont été contaminées, alors que 1.021 sont décédées du COVID-19 aux États-Unis. Actuellement, la situation la plus difficile concerne le nord des États-Unis et le Midwest.
À cinq jours de l'élection présidentielle, le candidat démocrate Joe Biden a fait de la gestion de la crise sanitaire son principal angle d'attaque contre Donald Trump.
Les États-Unis ont enregistré jeudi un retour de la croissance économique au troisième trimestre mais demeurent le pays du monde le plus gravement touché par le virus, avec 228.625 décès depuis le début de la pandémie, suivi du Brésil (158.969), de l'Inde (120.527) et du Mexique (90.309).
Dans le monde, la pandémie a contaminé plus de 44,5 millions de personnes, pour plus de 1,175 million de morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP jeudi 29 octobre.
Pluie de restrictions en Europe
En Europe, les pays se barricadent les uns après les autres pour faire face à une deuxième vague meurtrière, comme l'Espagne, où cinq régions dont celle de Madrid bouclent leur territoire vendredi 30 octobre.
Les députés espagnols ont approuvé jeudi 29 octobre la demande du gouvernement de prolongation pour six mois de l'état d'urgence sanitaire.
En Grèce, la deuxième ville du pays, Thessalonique, voit vendredi 30 octobre ses bars et restaurants fermer. Tout en excluant un confinement général comme au printemps, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis compte annoncer vendredi 30 octobre "un plan d'action d'un mois (...) pour prévenir le pire".
Un soignant porte un masque "J'aime la santé publique" pendant une manifestation réclamant de meilleures conditions de travail devant la Generalitat à Barcelone le 29 octobre. |
La Belgique, pays où le coronavirus circule le plus intensément, a convoqué vendredi 30 octobre une nouvelle réunion de crise. "Le pire reste encore à venir", a jugé le porte-parole du gouvernement pour le coronavirus, Yves van Laethem.
En Angleterre de nouvelles régions vont être placées samedi au niveau d'alerte 2, interdisant aux habitants concernés de rencontrer des personnes n'appartenant pas à leur foyer à l'intérieur. Mais le gouvernement britannique résiste toujours aux appels à confiner l'Angleterre.
Au Portugal, en plus du port du masque rendu obligatoire en extérieur depuis mercredi 28 octobre, le gouvernement a décidé d'interdire les déplacements non justifiés entre municipalités du vendredi au mardi, pour limiter les rassemblements traditionnels pour la Toussaint.
Ailleurs dans le monde, l'Iran a enregistré un record de nouveaux cas confirmés de coronavirus avec 8.293 personnes contaminées en 24 heures.
En Tunisie, le Premier ministre, Hichem Mechichi, a annoncé un couvre-feu du lundi au vendredi 30 octobre de 19h00 à 04h00 GMT et de 18h00 à 04h00 GMT le weekend, sans préciser sa durée.
Face à une hausse des cas de coronavirus, Colombo, la capitale du Sri Lanka, se confine aussi à partir de vendredi 30 octobre et pendant trois jours, au lendemain d'une visite du secrétaire d'État américain Mike Pompeo.
AFP/VNA/CVN