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Le chien renifleur de coronavirus Valo à l'aéroport d'Helsinki à Vantaa, en Finlande, le 22 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Trois chiens, Kössi, ET et Miina, ont reniflé pas moins de 2.200 passagers depuis l'installation de la cabine de test dans le hall des arrivées à l'aéroport d'Helsinki-Vantaa fin septembre, détectant le virus chez 0,6% des voyageurs.
Bien que l'expérience doive se poursuivre jusqu'en décembre, l'équipe affirme que les premiers résultats semblent globalement conformes au taux de détection des tests PCR - également effectués sur les voyageurs volontaires à l'arrivée.
"Nous avons effectué 16-17.000 tests PCR à l'aéroport et moins d'un pour cent est positif", a expliqué Timo Aronkytö, maire adjoint de Vantaa, lors d'une conférence de presse mercredi 28 octobre.
Par rapport aux résultats trouvés par les chiens, les tests PCR "sont à peu près identiques", a-t-il poursuivi.
Les chercheurs analysent actuellement dans quelle mesure les résultats des deux méthodes correspondent les uns aux autres - notamment si les chiens ont trouvé des cas positifs chez les passagers dont l'infection a été confirmée par un test PCR - et espèrent publier leurs conclusions d'ici la fin de l'année.
Les expériences conduites lors de la première vague ont suggéré que les chiens peuvent détecter le COVID-19 avec une précision proche de 100% - et jusqu'à cinq jours plus tôt qu'un test PCR.
Du côté des passagers, aucune réticence n'a été constatée selon la cheffe de projet Soile Turunen.
Une centaine de voyageurs par jour fait la queue pour ce test gratuit, qui consiste à passer une lingette spéciale sur la peau, ensuite placée devant le museau du chien. Si l'échantillon est négatif, l'animal ne s'attardera pas dessus.
Le chien renifleur de coronavirus Kössi à l'aéroport d'Helsinki à Vantaa, en Finlande, le 22 septembre. |
Le chien renifleur de coronavirus Kössi à l'aéroport d'Helsinki à Vantaa, en Finlande, le 22 septembre. |
Un quatrième chien, Valo, un berger allemand, est actuellement en formation pour compléter les effectifs canins.
Les chercheurs de l'université d'Helsinki, à l'origine de l'expérience - en collaboration avec des spécialistes des chiens renifleurs de l'organisation Wise Nose-, espèrent que leurs recherches convaincront le gouvernement de financer la méthode et de la déployer dans les lieux touristiques et autres rassemblements publics.
Si des essais de chiens renifleurs ont été entrepris ailleurs, comme en France, aux Émirats arabes unis, en Russie ou au Chili, leur utilisation en renfort des tests de détection de COVID-19 n'a pas encore été largement adoptée par les autorités, en partie à cause d'un manque de retours d'expérience, estiment certains chercheurs.