La France "prête à concourir à la sécurité des distributions alimentaires" à Gaza

La France "se tient prête, l'Europe aussi, à concourir à la sécurité des distributions alimentaires" dans le territoire palestinien de Gaza en guerre. Ce sont les mots du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, le 28 juin.

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Une distribution d'aide alimentaire dans la bande de Gaza a viré au drame il y a quelques jours. Quarante-six Palestiniens sont morts alors qu'ils tentaient de rejoindre un centre de distribution de nourriture. Le quotidien israélien "Haaretz" accuse les soldats israéliens d'avoir tiré sur la foule. De nombreuses ONGs critiquent l'action de la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par les États-Unis, seul organisme autorisé à exercer dans la bande de Gaza.

À l'hôpial Al-Chifa de Gaza, un enfant et un homme pleurent devant le corps d'un membre de leur famille tué par des frappes israéliennes, le 28 juin.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est dans ce contexte, que le ministre des Affaires étrangères français déclare ce 28 juin, sur la chaîne privée française LCI, être prêt à porter assistance pour "traiter de la question qui préoccupe les autorités israéliennes, c'est à dire le détournement par des groupes armés de cette aide humanitaire".

Jean-Noël Barrot n'a pas précisé en quoi consisterait cette assistance française et européenne à la distribution d'aide à Gaza. Mais il a exprimé sa "colère" en évoquant "les 500 personnes (...) qui ont perdu la vie dans des distributions alimentaires" à Gaza ces dernières semaines.

Israël a partiellement assoupli fin mai un blocus total imposé au territoire palestinien début mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Un mécanisme de distribution d'aide piloté par une "Fondation humanitaire de Gaza (GHF"), soutenue par Israël et les États-Unis, a été mis en place, mais ses opérations donnent lieu à des scènes chaotiques et meurtrières.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 4.000 blessées dans des queues immenses se formant en vue d'atteindre divers centres de distribution d'aide humanitaire depuis que la GHF y a commencé ses opérations fin mai.

La Défense civile du territoire palestinien a annoncé de son côté, le 27 juin, la mort de 80 personnes dans des frappes ou tirs de l'armée israélienne, dont 10 tuées une fois de plus en attendant de l'aide humanitaire.

L'armée israélienne interrogée par l'AFP a dit qu'elle examinait ces affirmations, mais elle a nié catégoriquement que ses soldats aient ouvert le feu sur des personnes attendant de l'aide.

Après le cessez-le-feu entré en vigueur avec l'Iran le 24 juin, le lieutenant-général Eyal Zamir, chef d'état-major de l'armée israélienne, avait annoncé que celle-ci se concentrait "de nouveau sur Gaza, pour ramener les otages à la maison et démanteler le régime du Hamas".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Plus de 56.412 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

AFP/VNA/CVN

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