La France, qui produit 75% de son électricité grâce au nucléaire, est l'un des derniers pays européens doté d'un littoral favorable à l'éolien en mer à chercher à développer cette énergie renouvelable, bien après la Grande-Bretagne et le Danemark.
Le projet porte sur un montant total prévu de 20 milliards d'euros avec environ 1.200 éoliennes en mer produisant 6.000 MW d'ici à 2020, soit 3,5% de la consommation française d'électricité. "Mon objectif, c'est de créer des emplois en France", a déclaré la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui évalue ces emplois à "plus de 10.000".
Les cinq sites retenus sont ceux du Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire, situés dans le Nord et l'Ouest du pays.
La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 11 janvier 2012. La Commission de régulation de l'énergie disposera ensuite de deux mois et demi pour étudier les offres qui doivent répondre à trois types de critères : la qualité du projet industriel et social, le prix d'achat de l'électricité proposé et le respect de la mer et de ses usages.
Un second appel d'offres, portant également sur 3.000 MW, sera lancé en avril 2012 dans la foulée de l'annonce des lauréats du premier.
Plusieurs groupes industriels, Areva, GDF-Suez, la DCNS et les chantiers navals de Saint-Nazaire, entre autres, ont déjà fait part de leur intérêt. Certains comme Alstom et EDF-EN se sont associés pour l'occasion et ont conclu début juillet un partenariat exclusif avec le danois Dong Energy, spécialiste européen du secteur. "Notre objectif, c'est de se positionner sur le marché européen qui est de 40 gigawatts programmés pour 2020 et il y a aussi de très bonnes perspectives sur le marché américain et le marché chinois", a précisé Mme Kosciusko-Morizet.
AFP/VNA/CVN