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Défilé Saint Laurent à Paris, le 27 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au son du ruissellement de l'eau de la fontaine du Trocadéro face à la tour Eiffel, les mannequins très minces juchées sur des talons aiguilles ont arboré mardi soir 27 septembre des silhouettes ultralongues et couvrant la tête.
Une esthétique inspirée de la pièce culte de Martha Graham de 1930 sur le deuil et la souffrance. Assise sur un banc et entravée dans un long tube triangulaire de jersey d'où émergent seulement la main, les pieds et le visage, elle se balance et se débat en étirant le tissu.
Pour la collection de prêt-à-porter printemps-été 2023, le styliste belge de la maison française Anthony Vaccarello, dans la recherche d'un "raffinement", se fascine par ce visuel qui avait déjà été exploité à plusieurs reprises par Yves Saint Laurent.
Des robes longues et souvent transparentes en maille de jersey se portent telles quelles ou sont équilibrées avec des pièces masculines : des manteaux en laine aux épaules fortes ainsi que des bombers et trenchs en cuir.
Vert bouteille, encre, bordeaux, moutarde, caramel et les incontournables or et noir : la palette des couleurs est riche est sophistiquée. Les jambes sont nues, sublimées par des sandales qui soulignent le contraste avec la ligne monumentale des manteaux.
Des pièces en satin inspirées de pyjamas apportent la décontraction à la collection juxtaposée à un effet puissant des accessoires en bois sculptural et des bijoux en or. La scénographie du défilé autour des fontaines permettant d'observer les silhouettes sous tous les angles révèle la fragilité des dos nus et la puissance des larges épaules structurées.
AFP/VNA/CVN