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La styliste britannique Victoria Beckham après le défilé de sa marque à Londres, le 16 février 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est l'arrivée d'une très belle marque. On se réjouit que Victoria Beckham soit parmi nous" avec le défilé prévu le 30 septembre, a déclaré Pascal Morand, le président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode.
Avec son entrée dans le calendrier officiel parisien, Victoria Beckham, 48 ans, se joint à 104 griffes françaises et internationales inscrites pour cette édition de la semaine du prêt-à-porter printemps-été 2023.
Signe que la pandémie ne pèse plus sur l'évènement, la quasi-totalité des maisons ont opté pour des défilés physiques, que ce soit des poids lourds comme Dior, Chanel, Saint Laurent, Stella McCartney ou Issey Miyake ou des marques émergentes comme la française Weinsanto qui ouvre le bal lundi soir.
L'ex-Spice Girl, devenue en 2008 créatrice de mode, a jusqu'ici participé aux Fashion week de Londres et New York mais n'a plus organisé de défilé de mode depuis la crise sanitaire en 2020.
Elle n'a plus participé à une Fashion Week à Londres, même en ligne, depuis plus d'un an et s'est plainte dans une interview du coût de l'organisation des défilés.
Victoria Beckham, dont le projet de se lancer dans la mode avait d'abord étonné, a su faire ses preuves.
Sa marque revendique aujourd'hui 250 points de vente répartis dans une cinquantaine de pays.
Son vestiaire féminin a toujours été apprécié des fashionistas et de la prêtresse de la mode Anna Wintour qui avait prévenu qu'il ne fallait "jamais (la) sous-estimer".
"Prête" pour Paris
Malgré ces soutiens, la marque a eu du mal à faire des bénéfices et est très endettée, rapportait récemment la presse britannique.
La styliste britannique Victoria Beckham en février 2019 à la Fashion Week de Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour relever la barre, la Britannique a fait appel à des acteurs français majeurs : Ralph Toledano, ancien président de la Fédération française de la haute couture et de la mode comme président du conseil d'administration et Marie Leblanc de Reynies, auparavant responsable des achats du grand magasin parisien Printemps comme Pdg.
"Elle n'est pas du sérail de la mode, elle s'est lancée dans cette affaire et, à un moment donné, il a fallu structurer, organiser, mettre en ordre la maison, tout ce qu'on a fait depuis quatre ans", souligne Ralph Toledano.
"On est prêt" à défiler à Paris, assure-t-il.
Pour la créatrice, l'évènement "apporte une sorte de reconnaissance", commente Benjamin Simmenauer, professeur à l'IFM (Institut français de la mode).
La Fashion week de Paris "est la plus en vue, c'est une manière d'être validée comme une marque qui a une vraie identité créative", souligne-t-il en précisant que les Fashion weeks de Londres et New York "ont une connotation plus commerciale".
Mais l'emballement autour de sa venue est lié à son statut de célébrité suivie par 30 millions d'abonnés sur Instagram. "Il y a une presse, pas forcément spécialisée, qui mentionne la Fashion week parce que Victoria Beckham en fait partie", estime Benjamin Simmenauer.
Cette Fashion week sera en revanche marquée par l'absence de la marque Celine : son directeur artistique Hedi Slimane a défilé en juin à la Fashion week homme à Paris après avoir abandonné le calendrier pendant plus de deux ans et présenté ses collections dans des films tournés notamment dans des châteaux.
"Un non-évènement", pour Pascal Morand qui tient à minimiser ce revirement. "Il peut y avoir d'autres choix de la marque ou du directeur artistique à un moment donné. Il y a cette liberté", conclut-il.
AFP/VNA/CVN