La croissance devrait s'accélérer, mais rester lente dans les trimestres à venir, a dit M. Bernanke pour qui la "faiblesse du marché de l'emploi" reste manifeste.
Selon lui, l'action de la Fed sera guidée par la vitesse de l'amélioration de la conjoncture et l'évolution de l'inflation, dont la poussée reste perçue comme "temporaire". "Il y a beaucoup d'incertitudes", et c'est pourquoi il faut rester ouvert à toutes les éventualités", a-t-il estimé.
Pour M. Bernanke, "il reste possible que la faiblesse récente de l'économie se révèle plus longue que prévu et que réapparaissent des risques de déflation, ce qui rendrait nécessaire un soutien de politique monétaire supplémentaire en faveur de l'économie".
À l'inverse, "l'économie pourrait évoluer dans un sens qui justifierait d'entamer une politique monétaire moins accommodante", a ajouté le chef de la Réserve fédérale, qui présentait le rapport semestriel de politique monétaire de la Fed devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.
Dans ce cas, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) commencerait "la normalisation" de la politique extrêmement généreuse qu'elle pratique depuis deux ans et demi.
Actuellement, cela se traduit par un taux directeur quasi nul et le maintien à l'étale du montant des liquidités que la Réserve fédérale a injectées en masse dans le circuit financier.
Publiées le 12 juillet, les minutes de la réunion de juin du FOMC ont révélé que le Comité était divisé entre ceux pour qui la conjoncture pourrait nécessiter d'en faire davantage pour l'économie et ceux d'avis que la Fed en a déjà trop fait et qu'elle devrait commencer à reprendre les liquidités qu'elle a injectées en masse dans le circuit financier.
Les minutes du 12 juillet ont indiqué que le FOMC avait adopté une "stratégie de sortie de crise" destinée à faire revenir la Fed progressivement et sans heurts à une politique monétaire normale.
AFP/VNA/CVN