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Un pompier à Itatiaia, au Brésil le 15 juin 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les régions tropicales ont perdu l'an dernier 6,7 millions d'hectares de forêt primaire, une superficie quasi équivalente à celle du Panama, au plus haut depuis le début de la collecte des données en 2002 par l'observatoire de référence Global Forest Watch, élaboré par le groupe de réflexion américain World Resources Institute (WRI) avec l'université du Maryland.
Le chiffre, en hausse de 80% par rapport à 2023, "équivaut à la perte de 18 terrains de football par minute", a souligné Elizabeth Goldman, codirectrice de l'observatoire.
Les incendies sont responsables de près de la moitié de ces pertes, devant l'agriculture pour la première fois.
Ces destructions ont représenté l'équivalent de 3,1 milliards de tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère, soit un peu plus que les émissions liées à l'énergie de l'Inde.
"Ce niveau de destruction des forêts est complétement inédit en plus de 20 ans de données", a souligné Mme Goldman. "C'est une alerte rouge mondiale".
Le rapport se concentre sur les forêts tropicales, les plus menacées, et très importantes pour la biodiversité et leur capacité à absorber le carbone de l'air. Il englobe les pertes pour toutes raisons : déforestation volontaire mais aussi destruction accidentelle et incendies.
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Les incendies ont été favorisés par des "conditions extrêmes" qui les ont rendus "plus intenses et difficiles à contrôler", notent les auteurs. L'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde sous l'effet du changement climatique, causé par la combustion massive des énergies fossiles et du phénomène naturel El Niño.
Si les feux peuvent avoir une origine naturelle, ils sont la plupart du temps causés par l'homme dans les forêts tropicales afin de défricher des terres.
La déforestation pour faire spécifiquement place à l'agriculture, historiquement première cause de destruction, pointe à la deuxième place mais reste une cause majeure.
AFP/VNA/CVN