>>Les drapeaux afghan et taliban réunis le temps d'un match de cricket à Kaboul
>>Afghanistan : les Américains ont quitté Kaboul
>>Afghanistan : des roquettes au-dessus de Kaboul à la veille du départ des troupes américaines
Photo prise le 14 août 2021 montrant un avion qatari à l'aéroport de Kaboul, en Afghanistan. |
Les Qataris ont commencé à discuter avec les talibans dès 2013, à la demande du président américain d'alors, Barack Obama. Ils ont ensuite accueilli les négociations conclues en 2020 entre les États-Unis de Donald Trump et les talibans, puis entre ces derniers et l'opposition afghane du président désormais déchu, Ashraf Ghani.
"Les Qataris ont acquis une réputation d'intermédiaires honnêtes, qui veulent aider des parties en guerre à trouver un moyen pour y mettre fin", estime ainsi Colin Clarke, chercheur au Soufan Center, un think tank basé à New-York. "Ce qu'ils en ont conservé est une reconnaissance croissante du fait que Doha est l'endroit où l'on peut aboutir à un accord. (Doha) est devenue le Genève du Moyen-Orient, un lieu où les belligérants peuvent se retrouver en terrain neutre."
L'émirat aura vu défiler en 8 jours les chefs de la diplomatie allemand, néerlandais, britannique, italien et américain et même le ministre de l'Intérieur saoudien. Du pain béni pour son ministre des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken, attendu lundi 6 septembre, a déjà indiqué qu'il exprimerait sa "profonde gratitude" au Qatar pour son rôle dans l'évacuation hors d'Afghanistan d'étrangers et d'Afghans susceptibles de subir des représailles des talibans. Le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a lui aussi évoqué les évacuations spectaculaires de l'aéroport, qualifiées de "plus grosse opération de notre temps, dans laquelle la coopération avec nos amis qataris n'a pas joué un petit rôle".Doha, où Londres avait déjà annoncé le déménagement de son ambassade afghane comme les États-Unis et les Pays-Bas, a même hérité du statut "d'influente clé de voûte" de la diplomatie régionale, estime M. Raab, qui félicite son "ami Cheikh Al-Thani".
AFP/VNA/CVN