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Une maquette en modèle réduit de la future Tour Triangle, dessinée par l'agence Herzog & de Meuron, présentée au Pavillon de l'Arsenal en novembre 2014, à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous maintenons un contrôle strict des investissements et des coûts, tout en continuant de développer de nouveaux actifs (...) Parmi ces actifs figure notre projet de bureaux de la tour Triangle à Paris, en partenariat avec AXA IM Alts, dont la construction a commencé", a déclaré le président Jean-Marie Tritant, dans le communiqué de résultats annuels du groupe.
Mercredi 9 février, après deux mois de travaux préparatoires, des silos de plusieurs mètres de haut avaient déjà pris place sur le chantier, qui doit être achevé au premier semestre 2026.
Avec 180 m de haut et 42 étages, la Tour Triangle deviendrait une fois terminée le troisième bâtiment le plus haut de Paris, derrière la tour Eiffel et la tour Montparnasse.
Le projet, lancé en 2008, a été validé en 2015 sous la mandature d'Anne Hidalgo malgré la vive opposition de ses alliés écologistes et d'élus de droite dont Philippe Goujon, le maire (LR) du XVe arrondissement où elle s'élèvera.
"Le quartier va être sinistré pendant plusieurs années", s'est-il indigné, dénonçant déjà un "balai ininterrompu de camions qui vont délivrer du béton, quatre grues géantes..."
Le parquet de Paris a également ouvert en juin une enquête préliminaire pour "favoritisme" autour de la concession sur laquelle doit être bâtie la tour.
Confié au groupe URW pour quatre-vingts ans, en échange d'une redevance annuelle de 2 millions d'euros versée à la mairie, le bâtiment doit abriter plus de 91.000 m2 de surface, dont les trois quarts seront consacrés à des bureaux.
Le projet prévoit également un hôtel de 230 chambres, une crèche et des commerces.
Le promoteur vante un bâtiment "réversible", avec des usages pouvant changer au cours du temps, et à l'impact environnemental minimal.
URW, qui travaille à se désendetter, a cédé 70% de ses parts dans le projet et l'opère en coentreprise avec l'assureur Axa.