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Une employée de la société L'Oréal contrôle la qualité de cosmétiques sur une chaîne de production à Lassigny, dans le Nord de la France, le 6 octobre 2021. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est la plus grosse croissance depuis 33 ans", a déclaré le directeur général du groupe Nicolas Hieronimus. "C'est une année un peu particulière parce que c'est une année de rebond", nuance-t-il toutefois.
L'Oréal reste "confiant" pour 2022 dans sa capacité à faire mieux que le marché de la beauté. M. Hieronimus estime que ce dernier devrait "croître cette année entre 4 et 5%, son rythme de croisière d'avant crise".
Après une année 2020 lestée par la pandémie, les restrictions sanitaires de 2021 n'ont cette fois pas freiné le groupe qui réalise un chiffre d'affaires de plus de 32 milliards d'euros, en hausse de 8% par rapport à 2009 et un bénéfice net de 4,6 milliards d'euros.
Une performance légèrement supérieure aux consensus établis par Bloomberg et Factset qui tablaient sur des ventes d'environ 32 milliards d'euros.
La rentabilité a également progressé avec une marge d'exploitation courante de 19,1% contre 18,6% les deux années précédentes.
"Toutes les divisions, toutes les régions et toutes les catégories ont non seulement contribué" à ce résultat mais ont aussi fait mieux que leur marché, selon M. Hieronimus.
Pour la première fois, les produits L'Oréal Luxe (Lancôme, Yves Saint-Laurent, Giorgio Armani...) prennent la tête du classement avec 12,34 milliards d'euros de ventes dépassant de peu les produits grand public (Garnier, Maybelline, L'Oréal Paris...).
"Retour en force des parfums"
Une performance poussée par un succès étonnant des parfums. "Il y a eu un retour en force des parfums et même au-delà de nos attentes", selon Nicolas Hieronimus. "Avec le COVID, le parfum qui était plus voué à la séduction est devenu aussi une façon de prendre soin de soi", analyse-t-il.
"On voit que dès que les restrictions sanitaires se lèvent les consommateurs ont envie de se retrouver", souligne le directeur général, et réutilisent des produits de beauté, notamment les produits qui avaient été le plus pénalisés par la pandémie : le maquillage et les parfums.
"Il y a un rebond du maquillage qui est encore inférieur à 2019, et un très fort rebond du parfum. On a fait une année extraordinaire en parfum, +35%", ajoute-t-il.
Le directeur général du groupe L'Oréal, Nicolas Hieronimus, le 26 août 2021 à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La division Cosmétique active (La Roche-Posay, Vichy...) a "doublé sa taille en quatre ans" atteignant 3,9 milliards de ventes, répondant à une demande de la clientèle "en matière de santé", selon le groupe. Elle dépasse la division des produits professionnels (Kerastase, Redken...) qui progresse tout de même avec 3,79 milliards d'euros de ventes.
Géographiquement, l'Europe, principal marché avec 10,18 milliards de ventes, est "repartie en croissance (...) mais reste en retrait par rapport à 2019", selon le groupe.
L'Asie du Nord se place deuxième à 9,86 milliards d'euros de ventes. La Chine continentale a enregistré "une forte progression à deux chiffres en 2021, deux fois la croissance du marché de la beauté", selon le communiqué. Au cours du dernier trimestre, "L'Oréal Chine réalise une croissance supérieure de 50% par rapport à 2019 en données comparables", selon le groupe.
"On a à côté d'une Europe qui est notre bastion, deux gros moteurs de croissance que sont les États-Unis et la Chine qui nous ont permis de faire cette année exceptionnelle", explique M. Hieronimus.
L'Oréal a aussi renforcé sa présence numérique avec une progression de 25,7% sur un an du e-commerce qui représente désormais 28,9% du chiffre d'affaires.
AFP/VNA/CVN