Un jour à Cannes
La compétition s'accélère, Léa Seydoux renonce, les Larrieu à Lourdes

Trois films en compétition d'un coup dont le nouveau Jacques Audiard, la charge de Mendonça contre Bolsonaro, l'aïoli du jury... La neuvième journée du 74e Festival de Cannes en bref.

>>Cannes passe son trash test avec Titane

>>Cannes : pluie de stars avec Wes Anderson, Serebrennikov absent

>>Sean Penn et sa fille Dylan applaudis à Cannes pour Flag Day

Kléber Mendonça, avec Emilie Lesclaux, le 9 juillet à Cannes.
Photo : AFP/VNA/CVN

Films en escadrille

Trois films en lice pour la Palme d'or d'un coup : Red Rocket, de l'Américain Sean Baker, a ouvert le bal avec l'histoire d'une ex-star du porno, de retour sans le sou dans son Texas natal. La Croisette promet ensuite d'avoir le cœur brisé avec le film de la soirée, L'Histoire de ma femme de la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi : dans un café, un capitaine au long cours fait le pari d'épouser la première femme qui en franchira le seuil. Le Français Jacques Audiard devait monter les marches à 22h00 pour Les Olympiades, tourné dans le XIIIe arrondissement de Paris. Il brigue une deuxième Palme d'Or, six ans après Dheepan.

Léa Seydoux définitivement forfait

Testée positive au COVID-19 mais vaccinée et asymptomatique, l'actrice française Léa Seydoux, qui était l'une des plus attendues sur la Croisette avec quatre films dont trois en compétition, a finalement déclaré forfait mercredi 14 juillet, après avoir déjà raté la veille la première de The French Dispatch. "Malheureusement, je dois rester en quarantaine à Paris", a-t-elle indiqué dans Variety.

La colère de Mendonça

Interrogé par l'AFP à Cannes, Kleber Mendonça, le réalisateur brésilien membre du jury du 74e Festival, a dénoncé "le sabotage" de la culture par le gouvernement de Jair Bolsonaro qui, selon lui, fait des ravages dans le cinéma du pays. Le très politique cinéaste a déploré notamment la fermeture de la Cinémathèque de Sao Paulo : "c'est comme si le pays n'avait plus d'album de famille".

Jean-Marie Larrieu et son frère Arnaud entourent Mathieu Amalric à Cannes le 14 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les chères cartes postales de Spike Lee

Via le compte Instagram du président du jury Spike Lee, les fans peuvent désormais se procurer sur son site marchand des cartes postales du 74e Festival de Cannes signées de la main du cinéaste au prix de 100 USD (près de 85 euros). L'objet vierge est proposé à 1,50 euro dans les boutiques officielles du festival. La photographe indépendante Samina Seyed, présente à Cannes, a interpellé mercredi 14 juillet le réalisateur sur le réseau social où elle compte près de 42.000 abonnés : "Cher Spike, je sais que votre signature n'a pas de prix... mais pourquoi 100 USD pour votre paraphe sur une carte postale ?"

Les frères Larrieu en chantant

Seize ans après Peindre ou faire l'amour, les frères Larrieu - Arnaud et Jean-Marie -, sont de retour au Festival de Cannes hors compétition avec Tralala aux allures de comédie musicale et Mathieu Amalric en chanteur des rues attiré à Lourdes après une apparition. Une histoire tendre et burlesque programmée en salles le 6 octobre.

L'aïoli, palme gourmande

Accueilli au son des joueurs de fifre, le jury s'est offert une parenthèse enchantée mercredi midi 14 juillet dans le Suquet, le quartier historique de Cannes. Le traditionnel aïoli provençal offert par la ville a réuni aussi 400 journalistes internationaux (deux fois moins que d'ordinaire en raison de la distanciation). En ce jour de fête nationale française, le président du jury, le réalisateur américain Spike Lee, portait un béret bleu-blanc-rouge. Mylène Farmer était la seule absente, "retenue par une projection", a indiqué Thierry Frémaux.

Palmoscope

Drive my car du Japonais Ryusuke Hamaguchi prend la tête des "palmoscopes" cannois basés sur des panels de critiques internationaux, devant Annette de Leos Carax et Benedetta de Paul Verhoeven. En quatrième position, arrivent ex-aequo Julie (en 12 chapitres) du norvégien Joachim Trier et La Fièvre de Petrov du Russe Kirill Serebrennikov, selon le magazine professionnel Screen International. Suivent The French dispatch de Wes Anderson, Tout s'est bien passé de François Ozon et Bergman Island de Mia Hansen-Love. À ce stade de la compétition, le film qui a le moins convaincu est Flag Day de Sean Penn.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top