L'intensification des contacts diplomatiques survient à une semaine de l'assemblée générale des Nations unies à New York.
M. Mitchell devait s'entretenir le 13 septembre à Jérusalem successivement avec le président israélien Shimon Peres, tout juste remis d'un bref malaise, le chef de la diplomatie Avigdor Lieberman et le ministre de la Défense, Ehud Barak.
Aujourd'hui, il rencontrera le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant de discuter demain avec le président palestinien Mahmoud Abbas.
Également hier, M. Netanyahu va discuter avec le président égyptien Hosni Moubarak au Caire, pour la deuxième fois depuis son entrée en fonction en mars dernier.
Tous ces entretiens devaient porter en particulier sur un gel de la colonisation israélienne, réclamé par les Palestiniens, les pays arabes ainsi que par les États-Unis et les Européens. Les négociations de paix sont au point mort depuis la fin décembre 2008.
"Le président Abbas va redire (à M. Mitchell) que les États-Unis doivent agir en vue d'un arrêt total de la colonisation", a déclaré samedi le chef de la délégation palestinienne Saëb Erekat.
Mais, tout en se disant prêt à donner un coup de frein -limité- à la colonisation, le gouvernement de droite au pouvoir en Israël a déjà annoncé la mise en chantier ou la poursuite de la construction de 3.000 logements dans des implantations de Cisjordanie occupée.
Par ailleurs, M. Netanyahu n'envisage qu'un arrêt de 6 mois de la colonisation et il ne veut rien entendre d'un ralentissement de la construction à Jérusalem-Est.
Quelque 300.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et plus de 200.000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers érigés à Jérusalem-Est.
"Nous avons progressé sur certains points. Sur d'autres, il y a encore du travail à faire. J'espère qu'on pourra réduire les divergences pour relancer les négociations. Nous ne sommes pas de ceux qui posons des obstacles", a commenté hier le Premier ministre au début du conseil des ministres, juste avant de se rendre en Égypte.
Un accord sur cette question cruciale paverait la route à une rencontre tripartite -souhaitée par Israël- entre MM. Netanyahu, Abbas et le président Barack Obama à New York dans 10 jours, en marge de l'assemblée générale de l'ONU.
Citant des sources palestiniennes et européennes non identifiées, le Haaretz affirme qu'Israéliens et Palestiniens pourraient reprendre leurs négociations en octobre avec l'idée d'instaurer officiellement un État palestinien dans 2 ans.
Une fois réglé le contentieux sur un gel de la colonisation, ils discuteraient en premier lieu du tracé de la future frontière entre les 2 États.
L'État palestinien serait reconnu par l'ONU avant la conclusion des pourparlers, assure le journal.
AFP/VNA/CVN