>>La première centrale nucléaire flottante s'apprête à traverser les eaux de l'Arctique
La centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, le 26 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le réacteur 1 de la centrale, qui avait été mis en service en septembre 1974, a été arrêté à midi heure locale (16h00 GMT), selon Exelon, propriétaire de la centrale.
Durant les prochaines semaines, le personnel de la centrale va vider le combustible du réacteur pour le stocker dans la piscine destinée à cet effet.
Ensuite, démarrera le démantèlement du site, situé au bord de la rivière Susquehanna, à environ 150 km de Philadelphie et de Baltimore, a précisé Exelon.
Si beaucoup d'habitants souhaitaient la fermeture du réacteur, plusieurs élus de Pennsylvanie ont tenté, en vain, de mettre en place un plan de sauvetage, en vain.
Bien que disposant d'une licence lui permettant de faire fonctionner le réacteur jusqu'en 2034, Exelon a décidé de l'arrêter prématurément, car le site était déficitaire depuis de nombreuses années.
En fonctionnement normal, Three Mile Island employait 675 personnes, dont 300 environ vont demeurer sur le site lors de la première phase de démantèlement, a annoncé l'opérateur nucléaire. Ce nombre devrait tomber à 50 à partir de 2022.
Le démantèlement des éléments principaux, notamment les tours de refroidissement, ne débutera qu'en 2074, soit un siècle après la mise en service initiale.
"À l'heure où la société réclame davantage d'énergie propre pour répondre au changement climatique, il est regrettable que la législation de l'État (de Pennsylvanie) ne soutienne pas l'exploitation de cette source sûre et fiable d'énergie non-fossile", a déclaré Bryan Hanson, vice-président et responsable du nucléaire pour Exelon, cité dans un communiqué.
Si le réacteur 1 n'a connu aucun incident majeur en près d'un demi-siècle d'exploitation, le second, l'Unit 2, a lui enregistré le plus sérieux accident de l'histoire du nucléaire civil américain.
Le 28 mars 1979, à peine un an après sa mise en service, il avait connu un problème de refroidissement, doublé d'une erreur humaine, qui avait entraîné la fonte partielle du réacteur.
L'incident n'avait pas fait de victime mais nécessité l'évacuation de 140.000 personnes, entraîné la fermeture définitive du réacteur 2 et relancé le débat sur la dangerosité potentielle du nucléaire civil.
Il avait fallu six ans pour relancer le réacteur numéro un de la centrale, non affecté par l'accident, malgré l'opposition d'une partie de la population locale et une série de recours en justice.