>>Le baril de brut chute sur des espoirs de reprise de la production saoudienne
>>Les prix du pétrole terminent en nette hausse
L'installation pétrolière d'Aramco située près de la région d'al-Khurj, juste au Sud de Riyad, la capitale saoudienne. |
À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a fini en baisse de 95 cents, ou 1,5%, à 63,60 dollars. À New York, le baril américain de WTI pour livraison en octobre a reculé de 1,23 dollar, ou 2,1%, pour clôturer à 58,11 dollars.
"Les prix sont quasiment revenus au niveau qu'ils avaient la semaine dernière, avant les attaques", a remarqué Robert Yawger de Mizuho. Ces attaques contre des infrastructures majeures, qui ont privé le royaume de la moitié de sa production, soit plus de 5% de la production mondiale, avaient fait bondir les prix lundi. Mais les cours sont beaucoup redescendus mardi 17 septembre après des affirmations de Ryad selon lesquelles la production serait rétablie fin septembre. Et ils ont continué à se replier mercredi 18 septembre "quand il est apparu que la possibilité d'une intervention militaire diminuait", a souligné M. Yawger. En particulier, "le fait que Donald Trump annonce un durcissement des sanctions contre l'Iran fait penser aux investisseurs qu'une escalade militaire est pour l'instant écartée", a-t-il expliqué.
Le président américain a en effet annoncé mercredi 18 septembre un durcissement "substantiel" des sanctions contre l'Iran, Washington imputant à Téhéran l'origine des attaques. Tout en assurant dès dimanche être "prêt à riposter" et disposer de nombreuses "options", Donald Trump s'est montré moins catégorique que ses propres ministres ces derniers jours sur la responsabilité de l'Iran dans les attaques de samedi.
Les cours du pétrole ont aussi été lestés par l'annonce d'une légère augmentation des stocks de pétrole brut aux États-Unis la semaine dernière après quatre semaines de baisse. Selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA), ils ont augmenté de 1,1 million de barils pour s'établir à 417,1 millions, là où les analystes anticipaient une baisse. "La cadence des raffineries a énormément baissé" puisqu'elles ont fonctionné à 91,2% de leurs capacités contre 95,1% la semaine précédente, a remarqué M. Yawger. "C'est un peu tôt pour la saison des travaux de maintenance" après l'activité de l'été, habituellement élevée pour répondre à la demande en essence pour les grands déplacements en voiture, a-t-il souligné. "Ça va laisser beaucoup de barils de côté".
APS/VNA/CVN