>>Médicaments: améliorer l'information pour éviter un nouveau Levothyrox
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 24 octobre à Paris. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Je demande à tous les Français d'aller se faire ouvrir" un DMP "soit sur internet (...) en tapant 'dossier médical partagé' ou 'mon dossier médical', soit chez leur pharmacien", a déclaré la ministre, invitée de l'émission Audition publique (LCP/Public Sénat/Le Figaro/AFP). Le déploiement du DMP a été confié à l'Assurance maladie en 2016 par la loi santé de Marisol Touraine, après une dizaine d'années d'atermoiements coûteux. Testé dans neuf départements depuis 2016, le DMP sera déployé "sur tout le territoire", a rappelé la ministre, qui doit lancer officiellement sa nouvelle mouture mardi 6 novembre.
"Je vais rendre hommage à mes prédécesseurs, c'est grâce à leurs échecs successifs que je vais peut-être réussir", a plaisanté la ministre. "On a compris de ces échecs ce qui dysfonctionnait", a-t-elle justifié. Evoquant le chiffre d'"un million de carnets" déjà ouverts, la ministre a vanté "un outil très important de communication entre les professionnels" de santé. "Les Français choisissent les médecins ou les kinés ou les infirmières qui auront accès" à leur dossier, a insisté la ministre.
Mais les médecins généralistes joueront-ils le jeu en alimentant ces dossiers? "Je crois qu'ils sont très demandeurs", a-t-elle dit, car "cela permet d'éviter de faire des actes deux fois parce qu'on n'a pas un résultat", ou encore "de savoir tous les actes qui ont été réalisés chez un patient, même s'il a été vu en urgence dans une autre région", de connaître les "antécédents" du patient et de "centraliser" toutes ses informations de santé, a répondu la ministre.
Le DMP doit engranger des "gains de temps, peut-être des économies" en rationalisant les soins. Mais "avant d'être un outil d'économies c'est avant tout un outil de partage d'information pour faire de la meilleure médecine, c'est la sécurité des soins", a assuré Mme Buzyn.
AFP/VNA/CVN