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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a gagné 0,17 point à 6.379,49 points lors de la première séance de la semaine. Vendredi 4 novembre, l'indice avait grimpé de 2,77% car le secteur du luxe, poids-lourd du CAC 40, avait profité de spéculations sur un assouplissement de la politique zéro-COVID en Chine.
Samedi 5 novembre, la Chine a réaffirmé qu'elle maintiendrait ses mesures sanitaires strictes mais certains investisseurs estiment qu'elle sera contrainte de les assouplir pour ne pas trop pénaliser sa croissance.
"Les espoirs d'un assouplissement demeurent mais il sont fragiles", estime Charlotte de Montpellier, économiste chez ING, expliquant ainsi l'attentisme des marchés.
L'issue incertaine des élections de mi-mandat mardi aux États-Unis incite également le marché à la prudence.
Les investisseurs attendent par ailleurs jeudi 10 novembre la publication des prix à la consommation américaine pour octobre qui pourraient donner un indice sur la politique monétaire à venir, la banque centrale américaine ayant relevé ces taux ces derniers mois pour freiner l'inflation.
"La situation économique est relativement confuse pour les marchés", poursuit Mme de Montpellier, qui estime qu'il faut aussi s'attendre à des baisses de bénéfices dans les entreprises pour les prochains mois. "La récession n'a probablement pas encore montré son vrai visage", soutient-elle.
Renault en pleine forme
Le constructeur automobile Renault a réalisé la plus forte hausse du CAC 40, dépassant par moments la barre des 4% pour terminer à +3,77% à 31,67 euros. Les investisseurs se sont montrés confiants à la veille d'une présentation de son projet de réorganisation stratégique. Selon des sources de l'agence Bloomberg, l'entreprise compterait séparer ses activités liées aux véhicules thermiques et électriques en deux divisions et viserait une valorisation d'environ 10 milliards d'euros pour la division électrique.
Les équipementiers Faurecia (+4,18%) et Valeo (+1,67%) ont eux aussi été tirés vers le haut, et son concurrent Stellantis gagnait 1,49%. Michelin gagnait pour sa part 2,62%.
Le luxe divisé
Les entreprises du luxe, qui font partie des plus grosses capitalisations du CAC 40, ont fait les frais des hésitations des investisseurs autour de la situation en Chine, où elles réalisent une grande part de leurs ventes.
LVMH a perdu 1,53% à 656 euros tandis que son rival Kering grappillait 0,36% à 505 euros. Hermes était en petite baisse, de 0,66% et L'Oréal en légère hausse, de 0,56%.
Vinci recule après une convocation judiciaire
Le groupe français de BTP Vinci a annoncé lundi 7 novembre dans un communiqué la convocation par la justice française, mercredi 9 novembre, de sa filiale Vinci Constructions Grands Projets "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête sur les conditions de travail sur des chantiers au Qatar.
L'entreprise dit réfuter les accusations, notamment de "travail forcé" et de "traite d'êtres humains", à deux semaines de l'ouverture du Mondial-2022.
Le titre a lâché jusqu'à 3% en séance et a fini par limiter sa perte à 2,09% à 93,99 euros.
AFP/VNA/CVN