>>La Bourse de Paris plonge de 3,74% à cause de craintes autour du COVID
>>La Bourse de Paris accentue son recul (-1,54%)
>>La Bourse de Paris inquiète, opte à nouveau pour la baisse
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a perdu 39,64 points à 4.762,62 points. La veille, il avait mollement progressé de 0,62% compte tenu des pertes accumulées depuis le début de la semaine. Après une ouverture nettement en baisse, la cote parisienne était parvenue à retrouver l'équilibre à la mi-journée. Mais comme lors des jours précédents, elle a reculé après l'ouverture des marchés américains, qui n'ont pas ou peu rebondi après les importantes pertes la veille.
Pour le stratégiste de la Banque Postale AM, Stéphane Déo, les marchés ont montré une "asymétrie de réactions" en se focalisant sur la reprise les nouvelles des contaminations en Europe plutôt que les avancées des vaccins. "Cela montre qu'ils tablaient jusqu'à alors sur un scénario optimiste, sans seconde vague", a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse jeudi 24 septembre. Si un reconfinement généralisé paraît improbable à la plupart des acteurs de marché, ceux-ci suivent avec inquiétude les mesures de restriction qui se multiplient en Europe.
Les investisseurs n'espèrent pas de soutien externe de la part des banques centrales. Le président de la réserve fédérale américaine Jerome Powell doit parler pour le troisième jour de suite devant le Congrès, mais "aucune annonce nouvelle en termes de politique monétaire" n'est ressortie des deux premières prises de parole, souligne Alexandre Baradez, analyste d'IG France.
Le secteur des transports a continué de souffrir des mesures de restriction, à commencer par l'aérien: Air France KLM a encore plongé de 6,77% à 3,02 euros, Airbus de 3,46% à 59,65 euros et Aéroport de Paris de 3,21% à 83 euros. L'automobile a aussi reculé, de 0,36% à 22,09 euros pour Renault à 0,55% à 15,45 euros pour Peugeot. La journée a été encore difficile pour les valeurs bancaires, fragilisées par les craintes concernant la survie des entreprises : Société Générale est tombée de 2,61% à 11,21 euros, un plancher inédit depuis presque 30 ans, Crédit agricole de 1,83% à 7,42 euros et BNP de 0,94% à 31,16 euros.
Le PDG de Veolia, qui cherche à mettre la main sur Suez, a qualifié jeudi 24 septembre de "pitoyable" la décision de son rival de créer un dispositif juridique compliquant fortement toute cession de sa branche Eau française. Suez a souffert le plus de ces tensions, cédant 4,50% à 14,23 euros. Engie, actionnaire principal de Suez, a perdu 1,94% à 11,14 euros et Veolia 2,34% à 17,95 euros.
AFP/VNA/CVN