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Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a perdu 2,25% à 33.202,22 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a plongé de 3,23% à 10.810,53 points, l'indice élargi S&P 500 a lâché 2,49% à 3.895,83 points.
Le marché a eu du mal à digérer "une décision belliciste du comité monétaire de la Fed et une série d'indicateurs qui renforce l'argument selon lequel l'économie se dirige vers une récession", a commenté Edward Moya analyste pour Oanda.
La Banque centrale américaine (Fed) a procédé à une nouvelle hausse de taux directeurs mercredi 14 décembre et publié des prévisions plus sombres pour l'économie. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre ont fait de même.
Même si ces hausses de taux de 50 points de base sont de moindre ampleur que les précédentes, les messages des banquiers centraux de la Fed et de la BCE notamment montrent leur détermination à continuer à serrer la vis monétaire face à une inflation qui persiste.
"En plus des hausses de taux, les responsables de la Fed ont signalé un taux final plus élevé en 2023", au-dessus de 5%, ce qui a refroidi les investisseurs, a souligné Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
Dans le même temps, des indicateurs dans la distribution mais aussi dans la production industrielle et manufacturière aux Etats-Unis ont montré un net ralentissement qui augure mal de l'allant de l'activité en général.
"Le marché du travail pourrait ne pas s'effondrer mais il devient de plus en plus clair que le consommateur s'affaiblit, et que l'activité manufacturière est en récession", a avancé M. Moya.
Les ventes au détail aux États-Unis ont reculé en novembre de 0,6%, plus qu'anticipé, plombées principalement par les ventes de voitures et le secteur de la construction.
Mais pour Karl Haeling de LBBW, c'est surtout le ton ferme de la BCE qui a surpris les acteurs du marché. Sa présidente Christine Lagarde a aussi signalé des risque à court terme pour la croissance.
"La combinaison d'une BCE préoccupée et des faibles données économiques" aux États-Unis mais aussi en Chine "a rendu les marchés inquiets qui jusqu'ici n'avaient pas pris en compte le risque d'un atterrissage difficile avec une récession plus marquée", a indiqué Karl Haeling.
L'analyste a souligné en outre que "le marché est très peu liquide en décembre ce qui augmente les mouvements du marché".
Sur le marché obligataire, réagissant à ces craintes de ralentissement global, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 3,45% contre 3,47% la veille.
Les mega-capitalisations boursières du secteur de la technologie, très sensibles à la montée des taux d'intérêts qui renchérissent leurs emprunts contractés pour des investissements, ont souffert. Alphabet, maison mère de Google, Meta (Facebook) et Apple ont toutes perdu plus de 4%.
Netflix a accusé une des pires performance (-8,63% à 290,41 dollars) après des informations selon lesquels le géant du streaming n'atteint pas les objectifs de spectateurs qu'il promeut auprès de ses annonceurs publicitaires. Ses concurrents Roku (-7,76%), Disney (-3,84% à 90,53 dollars) et même Amazon (-3,42%) se sont repliés également.
Snap, la maison mère du réseau social Snapchat, a lâché 7,60% à 8,81 dollars après avoir été mal notée par la banque d'investissements Jefferies.
Les onze secteurs du S&P ont conclu dans le rouge, tirés en premier lieu par les services de communication (-3,84%) et les technologies de l'information (-3,78%).
Rare titre à tirer son épingle du jeu jeudi, Tesla qui a beaucoup lâché de lest ces dernières séances, a gardé la tête hors de l'eau (+0,55% à 157,67 dollars).
Son fondateur et dirigeant Elon Musk a encore cédé en début de semaine, selon un document soumis aux autorités boursières, pour 3,6 milliards de dollars d'actions supplémentaires du constructeur de voitures électriques.
AFP/VNA/CVN