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Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a pris 29,07 points à 5.954,89 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait terminé sur une nette progression (+1,07%). Il s'agit d'un "petit rebond technique sans aucune raison fondamentale" dans la mesure où ce qui a fait baisser le marché dernièrement n'a pas disparu, à savoir "la crainte sanitaire impactant également la croissance mondiale", a commenté Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale à Oddo BHF Securities.
Le directeur des programmes d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi 29 janvier le "monde entier à agir" face au nouveau coronavirus, qui a fait 132 morts depuis son apparition fin décembre en Chine, et contaminé plus de 6.000 personnes. Si l'essentiel de ces contaminations a eu lieu en Chine, une quinzaine de pays sont également touchés. Signe d'un durcissement des mesures de précaution à l'étranger, deux compagnies aériennes ont en outre suspendu mercredi 29 janvier leurs vols vers la Chine continentale.
Le directeur général de l'OMS, de retour de Pékin, a quant à lui annoncé mercredi 29 janvier qu'il allait à nouveau convoquer jeudi 30 janvier le Comité d'urgence sur le coronavirus apparu en Chine, afin de déterminer si l'épidémie constitue ou non une alerte internationale. "Nous sommes face à des peurs qui vont probablement nous donner une volatilité encore à long terme", a encore relevé M. Jacoby. "Mais à court terme", certains investisseurs sont passés acheteurs en amont de la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed), pariant sur "un changement éventuel de politique monétaire, ce qui est peu probable", selon lui. La macroéconomie a aussi contribué au léger rebond du marché.
En Allemagne, le gouvernement a relevé ses prévisions de croissance pour l'année 2020, tablant sur une hausse du produit intérieur brut de 1,1%, contre 1% annoncé précédemment. Et le moral des consommateurs devrait progresser légèrement en février, signe d'un regain d'optimisme autour de la conjoncture dans la première économie européenne, selon le baromètre GfK. En France l'indice de confiance des ménages a rebondi en janvier après sa baisse de décembre. Aux États-Unis, les promesses de ventes de logements ont en revanche chuté en décembre, alors que les analystes s'attendaient à une hausse.
Nouveau patron pour Renault
Sur le front des valeurs, le géant du luxe LVMH a reculé de 1,07% à 407,60 euros en dépit d'un nouveau record de chiffre d'affaires annuel, le marché s'attardant sur le ralentissement de la croissance des ventes au dernier trimestre et sur l'impact potentiel de l'épidémie de coronavirus sur l'activité du groupe. Airbus a avancé en revanche de 1,73% à 136,56 euros après avoir conclu un "accord de principe" avec les autorités judiciaires britannique, française et américaine, et indiqué provisionner 3,6 milliards d'euros pour payer les amendes et éviter ainsi des poursuites pour des faits présumés de corruption.
Renault a progressé de 1,66% à 36,15 euros, porté par la nomination de l'ancien patron de Seat (groupe Volkswagen) Luca de Meo au poste de directeur général. Pierre et Vacances ont grimpé pour sa part de 10,25% à 24,20 euros, le groupe déficitaire depuis 2011 visant un retour à la rentabilité dès 2021.
AFP/VNA/CVN