Les marchés dévissent face aux inquiétudes sur le coronavirus

Inquiets de la propagation de l'épidémie de coronavirus, les indices boursiers mondiaux ont vacillé lundi 27 janvier, les titres des sociétés exposées à la Chine étant particulièrement touchés.

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Des piétons marchent devant un tableau de cotation électronique indiquant les cours des actions des entreprises japonaises à la Bourse de Tokyo le 27 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Les marchés boursiers mondiaux sont sous pression en ce début de semaine alors que les craintes grandissent quant à la propagation de l'épidémie de coronavirus en Chine", résume Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

La Bourse de New York a nettement reculé, dans le sillage des autres places mondiales. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 1,57% à 28.535,80 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 1,89%, soit son plus fort recul depuis août, et le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a cédé 1,57%.

Auparavant, l'indice Nikkei japonais avait lâché 83,67 points (-2,03%) à 23.343,51 points. Les Bourses de Chine continentale et de Hong Kong étaient fermées lundi en raison des congés du Nouvel An chinois.

Et en Europe, l'ensemble des marchés ont décroché : la Bourse de Paris a lâché 2,68% à 5.863,02 points, dans un volume d'échange nourri de 5 milliards d'euros. Celle de Francfort a perdu 2,74% à 13.204,77 points et celle de Londres 2,29% à 7.412,05 points.

Les titres des groupes de luxe, très implantés auprès de la clientèle chinoise, étaient particulièrement affectés. À Paris, LVMH, numéro un mondial du secteur, a chuté de 3,68% à 401 euros, Hermès de 4,30% à 680,40 euros, L'Oréal de 4,62% à 258 euros. À la Bourse de Londres, Burberry a dévissé de 4,79% à 1.998,50 pence.

Le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics, lui aussi très exposé au marché chinois, a terminé en queue de peloton de l'indice, perdant 5,77% à 26,14 euros. Dans le tourisme, Accor (-3,48% à 36,85 euros) comme Air France (-5,64% à 8,44 euros) ont fini en nette baisse.

"Les craintes entourant la crise sanitaire agissent désormais comme un prétexte pour prendre des bénéfices" alors que la valorisation des actions est à un niveau élevé, souligne Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Au moins 80 personnes sont mortes en Chine après avoir été infectées par ce nouveau coronavirus, selon un dernier bilan des autorités locales qui multiplient les mesures drastiques pour freiner la contagion tant à l'intérieur qu'en dehors du pays.

Dans ce contexte, le yen et dans une moindre mesure le franc suisse progressaient face aux autres principales devises, les deux monnaies étant traditionnellement considérées comme des valeurs refuge en période d'incertitude.

Le yen prenait 0,35% face au billet vert, à 108,90 yens pour un dollar, tandis que le franc suisse gagnait 0,22% à 0,9695 franc suisse pour un dollar américain, vers 21h50 GMT.

Les prix du pétrole ont eux été aussi affectés par le virus chinois et son impact sur la demande d'or noir en Chine et dans le monde.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini à 59,32 USD à Londres, en baisse de 2,2% par rapport à la clôture de vendredi 24 janvier. À New York, le baril américain de WTI pour la même échéance, a perdu 1,9% à 53,14 USD.


AFP/VNA/CVN

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