>>Louis Vuitton reste la marque française la plus puissante
>>"La baie de Ha Long" de Jaquet Droz arrive au Vietnam
>>LVMH espère s'emparer de Tiffany pour plus de 16 milliards d'USD
Le PDG de LVMH, Bernard Arnault. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je suis un peu répétitif, mais c'est encore une année record", a déclaré le PDG Bernard Arnault mardi 28 janvier lors de la présentation des résultats annuels du groupe.
"Grâce à nos équipes, nous avons réussi à faire un record en matière de chiffre d'affaires, on a allègrement dépassé les 50 milliards, [un record] dans le résultat opérationnel. Nous avons une très bonne situation financière, le flux de trésorerie s'améliore sensiblement", a-t-il détaillé.
L'an dernier, le chiffre d'affaires a progressé de 15% en données publiées et de 10% en organique, pour atteindre 53,7 milliards d'euros, tandis que le bénéfice net atteignait 7,17 milliards d'euros (+13% sur un an).
Les ventes de LVMH continuent d'être tirées par la région Asie (hors Japon), premier marché du groupe où il a réalisé 30% de ses ventes totales - contre 29% l'année précédente - "malgré un contexte difficile à Hong Kong sur la seconde partie de 2019".
Le chiffre d'affaires dans cette zone Asie a progressé de 14% sur l'ensemble de l'année, contre +11% pour l'Europe, +8% au Japon et 6% aux États-Unis.
Interrogé sur un éventuel impact de l'épidémie de coronavirus sur l'activité du groupe, Bernard Arnault a estimé qu'il était encore trop tôt pour répondre précisément : "si ça dure deux mois, deux mois et demi, ça ne sera pas terrible. Si ça devait durer deux ans, ce serait une autre histoire", a-t-il réagi.
"Quand on pose la question à nos équipes en Chine, elles me font plusieurs remarques : qu'apparemment ce virus est un peu moins agressif que le Sras, que le gouvernement chinois réagit d'un manière extrêmement forte et on peut se dire que leur réaction va avoir des conséquences très nettes sur la lutte contre cette épidémie", a souligné M. Arnault.
Il a ajouté que ses équipes en Chine disaient "avoir l'impression que le pic de cette épidémie devrait être atteint dans les prochaines semaines, et que peut-être ce serait résorbé en partie courant mars, fin mars". "Je n'y apporte aucune certitude, je vous dis ce que j'entends", a ajouté M. Arnault.
Pas d'intérêt pour le Milan AC
En 2019, par secteurs d'activités, le géant du luxe est resté porté par sa division phare Mode et Maroquinerie dont les ventes ont bondi de 17%, pour atteindre 22,2 milliards d'euros.
La maison Louis Vuitton "est allée de succès en succès cette année, et continue à être largement la première marque de luxe au monde", a affirmé Bernard Arnault.
Deuxième activité du groupe, la distribution sélective (Sephora, DFS) voit ses ventes progresser de 5%, à 14,7 milliards d'euros, même si Duty Free Shops "fait face au deuxième semestre 2019 à un ralentissement du tourisme à Hong Kong, qui constitue un marché important".
Une boutique de Louis Vuitton à Hong Kong (Chine). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quant aux Vins et Spiritueux, le chiffre d'affaires progresse de 6%, à 5,5 milliards d'euros. M. Arnault a souligné "le développement très bon du champagne" et le fait que le cognac Hennessy était "devenu le premier spiritueux +premium+ au monde", c'est-à-dire vendu au-dessus de 20 dollars, devançant ainsi Jack Daniel's et Johnny Walker, deux marques de whisky.
Pour 2020, LVMH ne donne pas d'objectifs chiffrés, mais indique que "dans une économie porteuse, mais incertaine, [il demeurerait] vigilant et concentré sur [ses] objectifs de progrès". "Nous pouvons compter sur la puissance de nos marques et sur l'agilité de nos équipes pour renforcer encore en 2020 notre avance dans l'univers des produits de haute qualité".
Avec l'intégration cet été de Tiffany, que LVMH vient d'acheter pour 16,2 milliards d'USD, le groupe de Bernard Arnault devrait encore faire grimper son chiffre d'affaires : le joaillier américain a en effet réalisé 4,4 milliards d'USD de ventes lors de son dernier exercice.
Par ailleurs, Bernard Arnault a tenu à "démentir, pour la sixième ou septième fois depuis six mois, avoir la moindre conversation, et d'ailleurs le moindre intérêt opérationnel, pour acheter ce club (de football) magnifique" qu'est le Milan AC.