La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris, à La Défense. |
À 09h20, l'indice phare CAC 40 perdait 72,40 points à 6.809,47 points. Mercredi 1er décembre, il avait gagné 2,39%, sa meilleure séance de l'année. La place parisienne fait le yoyo depuis un gros trou d'air vendredi (-4,75%). Alors qu'elle avait commencé la séance dans le vert, la Bourse de New York s'est retournée, terminant en nette baisse mercredi 1er décembre, après l'annonce d'un premier cas de variant Omicron identifié aux États-Unis.
"Ce n'était qu'une question de jours, voire d'heures, avant que cela n'arrive", estime Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC. "Le variant est déjà partout, ce qui met la pression sur les gouvernements, qui multiplient les mesures de restriction", ajoute-t-il. Aux États-Unis, des conditions de test plus strictes pour les voyageurs à l'arrivée, voire l'instauration d'une quarantaine, sont à l'étude, selon des responsables sanitaires.
Outre-Rhin, les autorités allemandes doivent décider jeudi 2 décembre de nouvelles restrictions, dont de possibles fermetures de bars et autres lieux publics, un nouveau tour de vis avant une obligation vaccinale qui fait désormais consensus. La nouvelle souche Omicron a été repérée sur tous les continents, mais l'Europe, déjà confrontée avant son apparition à un fort rebond de l'épidémie, semble la plus touchée.
La France a détecté jeudi 2 décembre un premier cas de variant Omicron, sur l'île de la Réunion. La veille, près de 50.000 nouveaux cas confirmés ont été enregistrés en 24 heures et les hospitalisations sont également en hausse. L'OMS juge de son côté "élevée" la "probabilité qu'Omicron se répande au niveau mondial", même si de nombreuses inconnues demeurent : contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. Élément rassurant: à ce jour, aucun décès associé à Omicron n'a été signalé.
Ces incertitudes sanitaires s'ajoutent à la perspective d'un resserrement monétaire plus rapide que prévu de la part de la banque centrale américaine, la Fed, pour contrer l'inflation persistante observée aux États-Unis.
Safran sort de la mêlée
L'action du motoriste et équipementier aéronautique était la seule du CAC 40 à évoluer en hausse jeudi dans les premiers échanges et gagnait 0,85% à 104 euros vers 09h15. Safran vise une croissance annuelle moyenne de son chiffre d'affaires ajusté de "plus de 10%" sur la période 2021-2025 et l'accélération de ses dépenses de recherche pour réduire l'empreinte carbone de l'aviation.
Pierre et Vacances creusent sa dette
Le numéro un européen des résidences de loisirs Pierre et Vacances-Center Parcs a essuyé une perte nette en 2020/2021, similaire à celle de l'exercice précédent, et a vu sa dette s'alourdir, la crise sanitaire ayant continué à amputer son activité. Le président fondateur de l'entreprise a affirmé que les discussions se poursuivent "en toute confidentialité" en vue d'un accord début 2022 concernant la recapitalisation du groupe. L'action prenait 0,65% à 6,23 euros.
AFP/VNA/CVN