La Bourse de Paris ne parvient pas à atteindre les 5.000 points

La Bourse de Paris a conclu la semaine en hausse (+0,42%) juste sous les 5.000 points, soutenue par l'espoir d'un apaisement des tensions entre les États-Unis et la Chine, tout en continuant de rester attentive à la situation sanitaire.

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La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice CAC 40 a pris 20,70 points à 4.979,45 points, ce qui porte sa progression sur l'ensemble de la semaine à 2,90%. La veille, il avait baissé de 0,75%. Le marché a été guidé par les espoirs que "la Chine soit disposée à continuer d'acheter les produits agricoles américains", a déclaré Alexandre Neuvy, responsable de la gestion privée chez Amplegest.

En janvier, Pékin s'était engagé à acheter pour 50 milliards d'USD supplémentaires de produits agricoles américains dans le cadre d'un accord pour mettre fin à la guerre commerciale entre les deux superpuissances. Mais avec la pandémie de COVID-19, les importations chinoises sont restées à un faible niveau. Le représentant au Commerce du président américain Donald Trump et artisan de l'accord, Robert Lighthizer, s'est montré optimiste jeudi 18 juin, répétant que les autorités chinoises allaient tenir leurs engagements.

La pandémie est restée sous surveillance

Le spectre d'un regain des tensions n'est toutefois pas écarté, Donald Trump assurant sur Twitter vendredi 19 juin que "les États-Unis maintenaient bien entendu une option politique, sous plusieurs conditions, de couper tous les ponts avec la Chine". L'évolution de la pandémie de COVID-19 est restée sous surveillance alors que le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé que "le monde était entré dans une phase nouvelle et dangereuse" avec les déconfinements.

En revanche, "les marchés n'attendaient rien" du Conseil européen visant à trouver un accord sur un plan de relance massif post-coronavirus. Le prochain conseil, prévu "mi-juillet" et "en face à face" à Bruxelles selon le président du Conseil, Charles Michel, sera plus décisif et attendu. Si la chancelière allemande Angela Merkel a assuré que le fait que "la Commission puisse pour ainsi dire émettre des obligations n'a été remis en question par personne", le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, dont le pays est l'un des plus réticents sur ce plan, a déclaré qu'il était "incertain" qu'un accord soit trouvé en juillet.

Sur le plan des valeurs, le CAC a mis à l'honneur Danone, qui a avancé de 2,49% à 65,06 points. Des valeurs plus sensibles à la conjoncture ont également progressé, comme Schneider, qui a gagné 0,93% à 95,76 euros. Sanofi a progressé de 1,95% après avoir annoncé que son médicament Dupixent (dupilumab) avait été approuvé en Chine pour le traitement de la dermatite atopique, une forme d'eczéma modérée à sévère de l'adulte.

Les valeurs automobiles ont en revanche souffert, comme Peugeot (- 2,30% à 13,36 euros) et Renault (-1,88% à 21,13 euros) tout comme les bancaires avec un repli de 2,06% à 8,07 euros pour Crédit agricole, 1,68% à 14,37 euros pour Société générale et 1,44% à 35,30 euros pour BNP.


AFP/VNA/CVN

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