>>La Bourse de Paris chute, plombée à nouveau par le gaz
>>La Bourse de Paris toujours déprimée
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vers 10h30, le CAC 40 reculait de 0,33% après avoir repris 0,19% mardi 6 septembre à la suite d'une nette baisse de 1,2% lundi 5 septembre.
En dépit de statistiques meilleures que prévu dans les services aux États-Unis, "la croissance mondiale n'a pas l'air en forme du tout, ce qui cause un problème pour les prix du brut", note Edward Moya, analyste chez Oanda.
Les exportations et les importations de la Chine ont calé en août, pénalisées par les incertitudes économiques au niveau mondial ainsi que par la poursuite des restrictions anti-COVID qui plombent l'activité du géant asiatique.
La menace de récession aux États-Unis et en Europe, conjuguée à la flambée du prix de l'énergie, affaiblit la demande en produits chinois.
En Allemagne, la production industrielle est repartie en baisse en juillet. L'explosion des prix d'énergie contraint un nombre croissant de PME à suspendre leur activité.
Les investisseurs attendent désormais la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi 8 septembre et un conseil des ministres européens de l'Énergie appelés à examiner de nouvelles mesures de réduction de la consommation de gaz et d'électricité.
Les analystes s'attendent à un relèvement de 75 points de base. Les investisseurs espèrent un recul de l'inflation rapide sans que l'économie de la zone euro bascule en récession.
"La mission de la BCE est devenue incroyablement compliquée. Elle doit à la fois combattre l'inflation dans un environnement caractérisé par un risque élevé de récession et, en même temps, elle doit prendre en compte le risque de dislocation des marchés et la faiblesse de l'euro", souligne Gergely Majoros, membre du Comité d'Investissement de Carmignac, dans une note.
Avant la BCE, la Banque du Canada se réunit ce mercredi 7 septembre après avoir relevé son taux directeur de 1,5% à 2,5%, pour lutter contre l'inflation, en juillet.
Aux États-Unis, la perspective d'une poursuite du resserrement monétaire accéléré, entamé au printemps, a été renforcée mardi 6 septembre par la bonne santé de l'activité dans les services, principal secteur de la première économie mondiale.
Tencent ne fait pas le jeu d'Ubisoft
Ubisoft plongeait de 12,07% à 38,25 euros vers 10h10 après que le groupe chinois Tencent a pris une participation de 49,9% au capital de la holding de la famille Guillemot, fondatrice du géant français du jeu vidéo.
L'énergie à la traîne
Parmi les autres valeurs, celles liées à l'énergie poursuivaient leur recul : TotalEnergies régressait de 1,74% à 50,81 euros dans la foulée de la baisse des cours du brut.
Coté industrie, Vallourec cédait 1,84% à 9,83 euros. Le deuxième sidérurgiste mondial, ArcelorMittal (-2% à 22,27 euros), était aussi lesté par la baisse de la demande en acier.
AFP/VNA/CVN