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La Bourse de Paris clôture sur un net rebond, dopée par le pétrole. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a pris 71,37 points à 5.387,38 points dans un volume d'échanges moyen de 3,4 milliards d'euros. La veille, il avait fini en net recul (-1,05%). Au cours de la semaine, il a cédé 2,08% mais a progressé de 1,41% depuis le 1er janvier. Après avoir ouvert en légère hausse, la cote parisienne a ensuite gagné du terrain, les investisseurs profitant d'achats à bon compte après cinq séances d'affilée de repli. L'indice CAC 40 a été nettement soutenu par le secteur pétrolier dans le sillage des cours de l'or noir, soutenus par une décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Celle-ci va en effet augmenter sa production d'environ un million de barils par jour, mais cette hausse est un peu moins élevée que ne le craignaient certains analystes. "Le pétrole n'a pas été épargné cette semaine, notamment par des inquiétudes sur la réunion de l'OPEP", rappelle Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France. Après cet accord, "nous avons un rebond au regard du poids de Total dans l'indice, qui permet au marché de se retourner", réagit-il. Pour le spécialiste, les investisseurs sont aussi allés "chercher des actifs de qualité" "avec des achats à bon compte dans le secteur du luxe".
Ce secteur avait en effet connu un coup de froid durant la semaine en raison des craintes sur le commerce mondial, étant donné qu'un "pays gros consommateur de luxe comme la Chine pourrait être affecté par les sanctions commerciales", décrypte Frédéric Rozier. Les tensions commerciales vont rester en toile de fond ces prochains jours. L'Union européenne a en effet lancé vendredi 22 juin sa contre-offensive dans le conflit commercial qui l'oppose aux États-Unis en imposant des droits de douane additionnels sur des dizaines de produits américains.
En réaction, Donald Trump a menacé d'imposer une taxe douanière de 20% sur les voitures importées aux États-Unis de l'Union européenne, sans que cela ne pénalise toutefois l'indice boursier parisien dans l'immédiat. "Le marché n'a pas envie de croire aux sanctions. Il y a des raisons objectives car personne n'a à gagner de cette surenchère", estime M. Rozier.
Pétrolières en hausse
Du côté des indicateurs, la croissance de l'activité privée en zone euro s'est redressée en juin, selon la première estimation de l'indice PMI du cabinet Markit. En France, elle a accéléré lors de ce mois, portée par un rebond dans le secteur des services. Les valeurs du secteur pétrolier ont fini en forte progression. Total a pris 3,31% à 52,48 euros, TechnipFMC 5,66% à 28,02 euros, Vallourec 4,24% à 5,26 euros, GTT 5,01% à 53,40 euros.
Airbus s'est adjugé 2,08% à 100,64 euros. Le groupe a menacé de revoir ses investissements au Royaume-Uni en cas de Brexit sans accord sur les conditions de sortie du pays de l'Union européenne. ArcelorMittal a grimpé de 1,35% à 27,36 euros. L'agence de notation financière Moody's a annoncé avoir relevé la note de la dette de long terme du groupe sidérurgique, qui sort ainsi de la catégorie des émetteurs spéculatifs.
Dans le domaine des télécoms, Iliad a avancé de 3,67% à 137,15 euros. L'Arcep a rééquilibré en faveur de Free plusieurs dispositions des accords passés entre l'opérateur de télécoms et Orange (+1,68% à 14,50 euros) pour cofinancer le déploiement de la fibre en dehors des zones très denses du territoire. Nanobiotix s'est envolé de 50,05% à 15,08 euros. La biotech a annoncé jeudi des "résultats positifs" pour un essai clinique de phase II/III de son produit phare NBTXR3 pour traiter un type de cancer, les sarcomes des tissus mous.