>>La Bourse de Paris clôture en hausse de 0,13% à 6.062,79 points
>>La Bourse de Paris progresse timidement (+0,17%), freinée par les taux
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L’indice CAC 40 a cédé 64,83 points à 5.997,96 points au lendemain d’une clôture en hausse de 0,13%. Sur la semaine, il a reculé de 0,80% mais depuis le début de l’année la cote parisienne a progressé de 8,04%.
"Le marché est un peu nerveux car on est sur des niveaux de valorisations assez élevés", et "il y a peut-être une volonté de prendre des bénéfices mais il n’y a pas de tendance baissière qui s’installe" sur les actions, commente Laurent Le Grin, directeur général de DPAM France.
La volatilité qui avait baissé au gré des perspectives de retour à la normalité planait à nouveau sur les marchés en cette journée dite des "Quatre Sorcières", à l’issue de laquelle expirent plusieurs contrats sur des produits financiers et qui n’arrive qu’une fois par trimestre.
Pandémie mise à part, "les investisseurs voient quelques risques ailleurs", souligne M. Le Grin, citant des discussions tendues entre la Chine et les États-Unis en Alaska, ou encore la chute de Greensill, une société britannique spécialisée dans les prêts à court terme aux entreprises.
La levée de l’exemption temporaire accordée aux grandes banques américaines sur leurs réserves obligatoires qui était destinée à faciliter les crédits accordés aux ménages et aux entreprises a contribué aussi à détériorer le marché.
Cette décision de la banque centrale américaine (Fed) est "l’élément qui a déclenché la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis" après l’ouverture de Wall Street, indique M.Le Grin.
Alors que le bon du Trésor américain à 10 ans était redescendu à 1,67% vendredi 19 mars matin, il s’est de nouveau tendu après cette nouvelle, évoluant à 1,71%. Selon la presse financière, la décision de la Fed a été prise malgré la pression exercée par les banques pour obtenir une nouvelle extension de l’exemption.
Certains investisseurs se demandent par ailleurs si cette nouvelle "présage peut-être d’autres opérations dans le futur qui visent à restreindre les conditions de crédit", observe M. Le Grin. Société Générale a perdu 2,81% à 22,17 euros et BNP Paribas 3,29% à 51,15 euros.
Les entreprises liées à la reprise de l’activité économique ont affiché les plus fortes baisses de l’indice CAC 40, sous l’effet des nouvelles mesures de restrictions françaises contre l’épidémie de COVID-19 : Airbus a lâché 3,72% à 97,34 euros, Renault 3,16% à 38,81 euros, Stellantis 3,57% à 14,85 euros.