>>La Bourse de Paris ploie mais sans céder après l'essai nord-coréen
>>La Bourse de Paris en net recul entre euro fort et tensions géopolitiques (-1,09%)
La Bourse de Paris ouvre en baisse, le 6 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À 09h19 (07h19 GMT), l'indice de la Bourse de Paris perdait 20,80 points à 5.065,76 points. La veille, il avait fini en repli de 0,34%.
"Le contexte dans la péninsule coréenne va, bien sûr, continuer de peser sur les échanges, incitant de nombreux investisseurs à adopter un positionnement défensif sur le marché", a estimé dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
"La perspective de la réunion de la BCE (jeudi) n'est, en outre, pas pour rassurer car le risque est élevé que les propos de Mario Draghi soient mal interprétés, conduisant à un regain de volatilité qui sera, comme d'habitude, amplifié sur les monnaies", a-t-il poursuivi.
Absents du marché pour cause de jour férié lundi 4 septembre aux États-Unis, les investisseurs américains ont réagi mardi à l'essai réussi d'une bombe H par la République populaire démocratique de Corée au cours du week-end, la plus puissante jamais testée par Pyongyang, ce qui a conduit Wall Street à clôturer en nette baisse.
Alors que Washington a déjà menacé dimanche le régime de Kim Jong-Un d'une "réponse militaire massive", le président américain Donald Trump a annoncé mardi dans un tweet qu'il autorisait le Japon et la Corée du Sud à acheter des armes américaines "ultra sophistiquées".
"Mais à très court terme, c'est bien la BCE, demain, et aussi désormais la trajectoire de l'ouragan Irma, dont la puissance dévastatrice n'a cessé de se renforcer ces derniers jours, qui occupent les marchés", ont noté de leur côté les stratégistes du courtier Aurel BGC.
Dans ce contexte, les indicateurs du jour risquent de passer au second plan, avec un agenda essentiellement américain.
Les chiffres du commerce extérieur pour le mois de juillet ainsi que l'indice d'activité dans le secteur des services (ISM) pour le mois d'août sont attendus.
Enfin, le Livre Beige de la Fed, soit son dernier rapport de conjoncture, sera publié dans la soirée.
SoLocal en forme
Par ailleurs, les décisions des banques centrales du Canada et du Brésil seront annoncées : "la BoC devrait maintenir son taux directeur inchangé à 0,75% selon le consensus tandis que la banque centrale brésilienne est attendue avec une baisse de son taux principal de 9,25% à 8,25% afin d’étoffer la croissance économique", a relevé M. Dembik.
Sur le front des valeurs, Engie se repliait de 0,18% à 13,95 euros après que l'État français a annoncé mardi 5 septembre avoir vendu 4,5% du capital de l'énergéticien pour un montant de 1,53 milliard d'euros, initiant un plan de cession de participations étatiques destiné à alimenter un fonds de 10 milliards pour l'innovation.
LVMH et Kering lâchaient respectivement 0,48% à 216,75 euros et 0,71% à 314,40 euros alors que les deux géants du luxe, représentant des grands noms de la mode comme Gucci, Saint Laurent, Vuitton et Dior, ont adopté une charte commune pour interdire l'emploi de mannequins trop maigres et âgés de moins de 16 ans.
SoLocal bondissait de 6,78% à 0,96 euro après que le conseil d'administration du groupe a élu à sa présidence Pierre Danon, en remplacement de Robert de Metz, tandis qu'Eric Boustouller, qui était président de Microsoft pour l'Europe de l'Ouest, succède à Jean-Pierre Remy comme directeur général.
Guerbet prenait 1,23% à 75,50 euros. Le laboratoire français, spécialiste de l'imagerie médicale, a annoncé mardi que les autorités sanitaires américaines avaient élargi leur feu vert à son produit phare, Dotarem, jusqu'alors interdit aux moins de deux ans.
Haulotte Group progressait timidement (+0,32% à 15,50 euros) après avoir publié mardi un bénéfice net en baisse de 35%, à 6,4 millions d'euros, au premier trimestre, tout en relevant ses objectifs annuels de ventes et de rentabilité opérationnelle.
GL Events profitait (+1,45% à 25,26 euros) de la nette amélioration de sa rentabilité au premier semestre, grâce à ses efforts de gestion, mais aussi parce qu'il a mis la pédale douce sur ses investissements.