>> La Bourse de Paris se reprend, les taux obligataires montent toujours
>> Nouvelle baisse de la Bourse de Paris avant deux rendez-vous majeurs
>> La Bourse de Paris quasi stable malgré la hausse de l'inflation américaine
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 21,64 points, terminant à 8.023,74 points. Mercredi 10 avril, il avait perdu 0,05%, terminant à 8.045,38 points.
"Il n'y a pratiquement aucune nouveauté" issue de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) "et la réaction du marché a été très limitée", ont commenté Hugo Le Damany et François Cabau, économistes d'AXA Investment Managers.
Comme attendu par le marché, la BCE a maintenu jeudi 11 avril ses taux d'intérêt à leur plus haut historique, tout en préparant le terrain à une première baisse dès juin alors que l'inflation est en repli et que l'activité économique est atone.
La BCE pourrait ainsi entamer son cycle de baisse des taux avant sa grande soeur américaine, la Réserve fédérale (Fed), confrontée elle à une inflation aux États-Unis qui a accéléré en mars, à 3,5% sur un an, selon l'indice CPI publié mercredi 10 avril, dépassant les prévisions.
Alors que le marché anticipait six baisses de taux pour la Fed en 2024 au début de l'année, il n'en attend plus que deux, repoussant même l'échéance de la première baisse de juin à septembre en raison du "dynamisme de l'économie américaine, qui entretient l'inflation", souligne Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikehau Capital.
Par ailleurs, le président de la Fed de New York, John Williams, a déclaré jeudi que l'institution monétaire n'avait pas besoin de procéder à des baisses de taux à court terme, expliquant qu'il y a "encore du chemin à parcourir" pour que l'inflation américaine descende à l'objectif cible des 2%, explique Raphaël Thuin.
Du côté des indicateurs, les investisseurs se sont tournés vers l'indice des prix de gros (PPI), mesurant la hausse des prix côté producteurs aux États-Unis, qui a offert une bonne nouvelle en demi-teinte.
Si l'indice a grimpé en mars à son plus haut niveau depuis près d'un an, sur un mois cependant, la progression des prix de gros est de 0,2% seulement, contre 0,6% en février, alors que les analystes prévoyaient une hausse de 0,3%, selon le consensus de Briefing.com.
Enfin, les investisseurs s'apprêtent à entrer au coeur de la saison des résultats, qui seront inaugurée vendredi par les financières américaines JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup, dans un contexte où "la profitabilité des entreprises au premier trimestre" questionne, souligne Raphaël Thuin.
"Les marchés ont aussi beaucoup révisé à la baisse les anticipations de croissance des résultats d'entreprises", poursuit-il.
Publicis affiche des résultats solides
Le géant français de la communication Publicis a confirmé jeudi ses objectifs annuels et dévoilé un solide résultat au premier trimestre, avec une hausse de 4,9% des recettes, portée par ses filiales technologiques malgré un contexte macroéconomique difficile.
Le groupe se dit ainsi confiant dans sa capacité à atteindre une croissance en 2024 entre 4% et 5%.
L'action a progressé de 3,08% à 103,65 euros, signant la meilleure performance du CAC 40 jeudi 11 avril.
AFP/VNA/CVN