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Le président Emmanuel Macron et le ministre des Finances Bruno Le Maire à l'Élysée à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans ce nouveau programme de stabilité annuel, qui dessine à destination de Bruxelles la trajectoire des finances publiques françaises, le déficit public (solde des déficits et excédents de l'État, de la Sécurité sociale et des Collectivités locales) sera inscrit à 5% voire 5,1% du PIB pour cette année, selon les Echos et l'Opinion.
Il a déjà sévèrement dérapé à 5,5% au lieu des 4,9% prévus en 2023, en raison principalement de recettes moindres qu'attendu.
La semaine dernière, sur La chaîne parlementaire, le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale Jean-René Cazeneuve avait déjà jugé "très probable que l'objectif de 4,4% en 2024 ne soit plus du tout l’objectif prévu" dans le nouveau programme de stabilité.
Dette et déficit publics de la France en % du PIB depuis 1990. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En février, pour rétablir d'urgence la situation, le ministre de l'Économie Bruno, Le Maire, avait annoncé dix milliards d'euros d'économies sur le budget de l'État cette année : c'est le maximum qui pouvait être taillé par décret, sans avoir à passer par une loi de finances rectificative au Parlement.
Selon les Echos, information confirmée, le ministre de l'Économie a fait parvenir à plusieurs parlementaires ce week-end un message soutenant l'idée d'une telle loi de finances rectificative. Selon le quotidien économique, il évoquait une présentation en Conseil des ministres le 22 mai, puis un examen à l'Assemblée après les élections européennes du 9 juin.
Le ministère des Finances au Pont de Bercy à Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais cette initiative, assure Les Echos, a fortement mécontenté le Président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal, qui ne sont pas sur cette ligne. Faute de pouvoir prendre des mesures d'économies plus drastiques que les 10 milliards, il est logique que le déficit se résorbe très peu cette année, où la croissance n'est attendue qu'à 1%.
Dans ces conditions, pour que le déficit public franchisse à la baisse en trois ans l'énorme marche lui permettant de redescendre à la cible exigée par l'UE de 3% du PIB en 2027, le gouvernement n'aurait plus qu'à compter sur une très bonne croissance en 2025 et 2026.
Dans le dernier programme de stabilité de Bercy, la croissance est prévue à 1,7% pour chacune des deux années, et à 1,8% en 2027.
La semaine dernière, Bruno Le Maire a prédit devant des entrepreneurs "un vrai élan économique puissant en 2025 et 2026", laissant entrevoir une révision à la hausse de ces perspectives de croissance dans le programme de stabilité.
AFP/VNA/CVN