>> Stable, la Bourse de Paris prend le temps de digérer des indicateurs
>> La Bourse de Paris attentiste avant plusieurs publications économiques
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette CAC 40 a gagné 43,13 points pour finir à 7.310,77 points. Depuis le début du mois de novembre, la CAC 40 a avancé de 6,17%, sa meilleure progression mensuelle depuis janvier.
Les opérateurs boursiers ont salué le ralentissement de l'inflation en zone euro et aux États-Unis, selon des indicateurs publiés en cours de séance.
"Les chiffres aux États-Unis sont exactement là où on les attendait, tandis qu'en zone euro se dessine une tendance plus favorable", commente Florian Allain, gérant de portefeuilles chez Mandarine Gestion.
Aux États-Unis, l'inflation a continué à ralentir en octobre aux États-Unis, tombant à 3,0% sur un an, contre 3,4% en septembre, selon l'indice PCE, jauge privilégiée par la banque centrale américaine (Fed) et publié par le département du Commerce.
En zone euro, le taux d'inflation a encore chuté en novembre, tombant à 2,4% sur un an - son plus bas niveau depuis juillet 2021 -, contre 2,9% en octobre, selon des chiffres publiés par Eurostat. L'inflation est même plus bas que prévu par les analystes de Bloomberg et Factset, qui tablaient sur 2,7%.
L'indicateur se rapproche ainsi de l'objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE) et marque une victoire pour la politique de taux d'intérêt élevés menée par l'institution de Francfort pour endiguer la hausse des prix.
Les banques centrales ont désormais "moins besoin de maintenir une politique monétaire restrictive" et pourraient se tourner vers "des baisses de taux", commente M. Allain.
La banque centrale américaine (Fed) a augmenté ses taux à onze reprises ces 18 derniers mois, à une fourchette comprise entre 5,25 et 5,50% afin de ramener l'inflation à 2%.
La Banque centrale européenne (BCE) a porté son principal taux directeur au niveau historiquement haut de 4%, après dix hausses d'affilée, suivant le même objectif de 2%.
Depuis la réunion de la Fed au début du mois, puis la publication des chiffres de l'inflation en baisse aux États-Unis, les investisseurs sont désormais persuadés non seulement que les institutions monétaires en ont fini avec leur cycle de hausse des taux, mais aussi qu'une baisse est à venir d'ici mai, tandis que "les plus optimistes tablent sur le mois de mars", détaille Florian Allain.
Eurazeo : des actionnaires choyés
La société d'investissement Eurazeo a annoncé jeudi 30 novembre vouloir d'ici 2027 devenir "l'acteur de référence de la gestion d'actifs privés en Europe" dans des entreprises moyennes, en forte croissance et ayant un impact environnemental et social positif, tout en limitant les investissements et en rémunérant ses actionnaires.
Le groupe entend limiter ses investissements propres et générer environ 4 milliards d'euros de capital sur la période, avec 7 milliards de cessions et 3 milliards de réinvestissements.
Les actionnaires devraient récupérer 2,3 milliards d'euros, via des dividendes et des rachats d'actions, selon un communiqué. Salué à la Bourse de Paris, le titre du groupe a bondi de 9,72% à 68,85 euros.
Rémy Cointreau reste optimiste
Le groupe de spiritueux Rémy Cointreau (cognac Rémy Martin, gin The Botanist), plombé par la baisse de ses ventes aux États-Unis, a enregistré un plongeon de ses profits de près de 50% au premier semestre de son exercice décalé, a-t-il annoncé jeudi 30 novembre.
Toutefois le groupe voit l'exercice 2023-2024 comme une année qui "permettra d'assainir le niveau de ses stocks de cognac aux États-Unis et d'absorber les effets de normalisation post-COVID". Le groupe a gagné 0,64% à 109,25 euros.
AFP/VNA/CVN