France/COVID-19
La barre des 100.000 morts dépassée, encore des "jours difficiles"

Des noms et des visages : la France a dépassé jeudi 15 avril les 100.000 morts depuis le début de l'épidémie de COVID-19, en pleine troisième vague qui dure et laisse ouvertes les questions sur une réouverture du pays à partir de la mi-mai.

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Un patient infecté par le COVID-19, dans le service des soins intensifs à l'hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne (Ile-de-France), le 15 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Depuis le début de la pandémie, cent mille Françaises et Français ont succombé au virus (...) Et si toute notre énergie est aujourd’hui tournée vers la sortie de cette épreuve, nous n’oublierons aucun visage, aucun nom", a déclaré le président Emmanuel Macron sur Twitter.
Avec 300 morts supplémentaires annoncées jeudi 15 avril, la France a franchi la barre des 100.000 décès et rejoint ainsi en Europe le Royaume-Uni (127.000 morts) et l'Italie (115.000 morts). D'autres pays (Belgique, Portugal) ont une mortalité plus élevée par habitant.
Malgré la violence de la première vague (près de 30.000 morts entre mi-mars et mi-mai 2020), la grande majorité des décès est survenue depuis fin octobre (environ 65.000), conséquence d'une deuxième vague qui ne s'est jamais échouée, puis d'une nouvelle forte reprise épidémique durant l'hiver, portée par le variant anglais, plus contagieux.
Si la vaccination massive dans les Ehpad a porté ses fruits, près de 300 morts s'ajoutent encore chaque jour à l'hôpital en avril.
Avec plus de 5.900 malades en réanimation, au plus haut depuis le printemps 2020, "la troisième vague n'est pas derrière nous", a prévenu Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.
Calendrier vaccinal 
L'opposition attribue la durée de la crise aux mesures trop tardives de l'exécutif, qui avait écarté fin janvier un confinement strict, comme le préconisait le conseil scientifique.
Les embûches sont encore nombreuses. Cette semaine, la France a fermé à la hâte les liaisons aériennes avec le Brésil, en raison des inquiétudes autour du variant P1, considéré comme plus dangereux, mais encore très minoritaire en métropole.

Préparation de doses pour la vaccination contre le COVID-19, dans un centre de vaccination à Montpellier, le 16 avril.

Les voyageurs en provenance de Guyane, frontalière du Brésil, doivent eux se soumettre à partir de jeudi à des tests antigéniques systématiques à leur arrivée en métropole, en plus du test PCR négatif au départ.
Au moment où les premières 200.000 doses du vaccin Johnson & Johnson viennent juste d'être livrées, l'annonce du fabricant américain de retarder son déploiement en Europe met un point d'interrogation sur les quelque 350.000 autres doses qui devaient être reçues fin avril.
"Non, ça ne remet pas en cause le calendrier vaccinal", a assuré jeudi 15 avril la ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, expliquant que "la prochaine livraison attendue est le 26 avril". "Entre les deux, l'Agence du médicament européenne prendra position" sur les risques soulevés aux 
États-Unis de très rares cas de thrombose.
Plus de Pfizer 
En revanche, la France va bénéficier d'au moins sept millions de doses de plus du vaccin Pfizer/BioNTech au 2e trimestre, ont annoncé mercredi 14 avril plusieurs membres du gouvernement, conséquence d'une accélération des livraisons à l'Union européenne.
Alors que la vaccination vient de s'ouvrir aux plus de 55 ans sans condition de fragilité, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que des "créneaux dédiés" seraient réservés ce week-end à plusieurs professions exposées dans cette catégorie d'âge, notamment les professeurs des écoles, collèges et lycées, les professionnels de la petite enfance, les policiers et gendarmes, les surveillants pénitentiaires, les agents spécialisés des écoles maternelles (Atsem) et les AESH (accompagnants d'enfants en situation de handicap). Soit environ 400.000 personnes.
Terrasses et musées? 
Dans ce contexte, la France pourra-t-elle suivre à la mi-mai, comme promis par Emmanuel Macron, l'exemple de la Grande-Bretagne, qui a rouvert ses terrasses cette semaine, ou de la Belgique, qui a prévu de le faire le 8 mai?
Le chef de l'
État a réuni des maires, puis une partie du gouvernement jeudi soir  15 avril sur ce sujet. Au menu également, la réouverture progressive des lieux culturels, sous cloche depuis plus de cinq mois.
Selon plusieurs participants à la visioconférence des maires, Emmanuel Macron a indiqué compter rouvrir des musées et des terrasses à partir de la mi-mai, avant de poursuivre une réouverture progressive, par étapes "toutes les trois semaines si tout va bien".
"Les Français ont hâte de retrouver le chemin de leurs musées et restaurants. Le président a donné un cap : certains lieux culturels et certaines terrasses rouvriront à la mi-mai", a déclaré pour sa part Gabriel Attal dans un entretien aux Echos jeudi soir 15 avril. "Par la suite, l'augmentation du nombre de personnes vaccinées nous permettra d'autres réouvertures, progressivement".
Mais "rien ne serait pire que de dire à la mi-mai +on commence à tout rouvrir+ et 15 jours ou trois semaines plus tard parce que le virus revient on serait obligé de tout refermer", a mis en garde sur France 2 le ministre de l'
Économie Bruno Le Maire, après la réunion à l'Élysée.
Dans cette préparation de la "réouverture progressive du pays", la "priorité" du gouvernement est "le retour à l'école", a également dit Gabriel Attal, assurant que les élèves du primaire retrouveraient bien leurs classes le 26 avril et les collégiens et lycéens le 3 mai, certains en demi-groupe.

AFP/VNA/CVN

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