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Le milieu de terrain algérien de Nice, Youcef Atal, à la lutte avec le défenseur marseillais Jordan Amavi, lors de leur match de Ligue 1, le 27 octobre au Stade de l'Aube à Troyes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour refermer le dossier des graves incidents du 22 août à Nice, avec pluie de projectiles, envahissement du terrain puis bagarre générale impliquant supporters niçois et joueurs marseillais, le huis clos du stade de l'Aube a enfin accouché d'un verdict sportif: des buts d'Amine Gouiri (6e) et Dimitri Payet (42e), pour un nul qui ne fait les affaires de personne.
Ni celles de Nice (3e, 20 pts), sanctionné d'un retrait d'un point après les heurts du mois d'août et pour qui, mathématiquement, le résultat de mercredi est une opération à somme nulle. Ni celles de Marseille (4e, 19 pts), qui n'a gagné qu'une seule fois sur ses huit derniers matches officiels et n'avance plus, trois jours après le bon nul (0-0) obtenu face au Paris SG.
Il semble que le haut de classement de L1 se joue davantage devant la commission de discipline de la Ligue (LFP) que sur le terrain, ces temps-ci : l'instance, qui avait sanctionné à la fois l'OGCN et certains membres de la délégation marseillaise, doit encore se pencher le 17 novembre sur de nouveaux incidents survenus face au PSG. Et voilà l'OM lui aussi sous la menace d'écoper d'un point de retrait, pour l'heure infligé avec sursis...
En attendant, sur l'impeccable pelouse du stade de l'Aube, il y a eu un match et chaque club a eu sa période de domination, alors que Christophe Galtier et Jorge Sampaoli, contraints par l'absence de leurs joueurs non-qualifiés (Lirola, Delort...) ou indisponibles (Dolberg), avaient beaucoup fait tourner.
Sur la première demi-heure, l'addition aurait pu être lourde, très lourde, pour des Marseillais étouffés par le pressing tout-terrain des Aiglons, portés par l'intenable Evann Guessand, déjà buteur décisif dimanche lors de la renversante victoire contre Lyon (3-2).
Pau Lopez crucial
Sur une erreur de relance d'Alvaro Gonzalez, Guessand a accéléré et décalé Amine Gouiri, dont la frappe est entrée avec l'aide du poteau (6e), soit le 6e but en L1 cette saison de l'international Espoirs.
La joie de l'attaquant niçois Amine Gouiri (centre), félicité par ses coéquipiers après avoir ouvert le score contre Marseille, lors de leur match de Ligue 1, le 27 octobre à Troyes. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
C'était mérité pour Nice, mais l'équipe de Galtier aurait dû accentuer sa mainmise face à un OM déboussolé. Elle n'y est pas parvenue, à l'image des tentatives manquées d'Atal (11e), Rosario (11e) ou de l'immense raté de Hassane Kamara seul face au but vide (36e). Il y a eu aussi des parades cruciales du gardien Pau Lopez, avec un face-à-face gagné contre Gouiri parti seul au but (35e), un arrêt réflexe sur corner (50e) ou une sortie brûlante hors de sa surface (80e).
L'Espagnol confirme, match après match, qu'il mérite sa place de titulaire conquise aux dépens de l'icône Steve Mandanda : c'est lui qui a maintenu Marseille dans le match. Lui, mais aussi la connexion retrouvée du duo Milik-Payet, reconstitué avec le retour de blessure du Polonais.
Sevrés de ballons pendant de longues minutes, au point de voir Payet frapper du poing la pelouse en signe d'impuissance, les deux maestros n'ont eu besoin que d'une seule action pour ramener l'OM à hauteur: centre de Gerson que Milik, inspiré, laisse filer, et Payet qui conclut avec sang-froid (42e) pour inscrire son 6e but dans cette Ligue 1.
Cher payé pour Nice, bien payé pour Marseille, qui s'est toutefois montré plus entreprenant en seconde période. Mais là, les inspirations de Payet (55e, 76e, 88e) étaient moins précises et les tentatives de Milik manquées de peu (64e, 72e). Au moins, cette fois, le match est-il allé à son terme, même si les trois points de Troyes ont échappé aux deux équipes.
AFP/VNA/CVN