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La Lyonnaise et Néo-internationale Melvine Malard à la Bravida Arena de Goteborg en Suède, le 5 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les longues heures d'avion jusqu'à Nur-Sultan, où les Françaises poursuivent leurs qualifications au Mondial-2023 jusqu'ici sans accroc, n'ont pas eu raison de la fraîcheur de ces quatre néo-internationales.
Liées par leur sacre continental chez les moins de 19 ans décroché en 2019 en Écosse, ces attaquantes partagent un appétit du but et des débordements fulgurants, autant de qualités appréciées par Corinne Diacre, sélectionneuse en quête de sang neuf à moins de neuf mois de l'Euro en Angleterre.
"Il y avait quatre profils totalement différents, et très complémentaires", se remémore Gilles Eyquem, le sélectionneur du titre en "U19". "Ce potentiel offensif, c'est ce qui faisait notre force. On recherchait des filles solides défensivement pour assurer derrière, et on laissait nos attaquantes faire parler leur talent devant", ajoute-t-il pour l'AFP.
Baltimore - Malard, déjà au top
La Coupe du monde 2019 en France ? Melvine Malard et Sandy Baltimore, trop jeunes, la suivent donc depuis leur TV... Avant d'illuminer quelques jours plus tard l'Euro des moins de 19 ans : quatre réalisations pour la première, sacrée meilleure buteuse du tournoi, et un but décisif pour la seconde en finale face aux Allemandes (2-1).
Deux ans plus tard, à toutes deux 21 ans et six sélections chez les "grandes", elles ne symbolisent pas que l'avenir des Bleues, mais déjà leur présent.
Baltimore, ailière explosive de petit gabarit (1,56m) au "pied gauche phénoménal" selon Gilles Eyquem, a grillé les étapes du plus haut niveau en quelques mois au Paris SG, s'adjugeant un trophée de meilleur espoir du Championnat de D1 féminine la saison dernière et inscrivant, déjà, deux buts en sélection.
Malard, "joueuse généreuse qui a besoin d'espaces" selon son ancien coach, s'est frayée un chemin dans l'environnement concurrentiel de l'Olympique lyonnais jusqu'à une place de titulaire, à peine plus de cinq ans après avoir quitté sa Réunion natale.
Feller - Bussy, connexion rémoise
L'attaquante française Kessya Bussy balle au pied lors du match amical entre la France et l'Allemagne au stade de la Meinau à Strasbourg en France, le 10 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Déjà bien installé à Clairefontaine, le duo Baltimore-Malard a retrouvé en octobre deux ex-coéquipières des sélections de jeunes, leurs cadettes d'une année : Kessya Bussy et Naomie Feller.
Joueuses du Stade de Reims en D1, Bussy (20 ans, 2 sél.) et Feller (19 ans), qui a fêté vendredi 22 octobre sa première cape contre l'Estonie (11-0), étaient du voyage en Écosse en 2019 et se retrouvent chez les Bleues presque logiquement, quelques mois après leurs aînées.
"Elles avaient du vécu en jeunes, mais la sélection, c'est encore autre chose, c'est un pallier différent, avec un peu plus de rigueur", a prévenu Diacre auprès de l'AFP. "Elles arrivent dans un groupe qui fonctionne bien, donc à elles de s'intégrer (...) de s'approprier surtout le projet de jeu".
Sur la pelouse synthétique de l'enceinte couverte de l'Astana Arena, face à la 82e nation mondiale, il y a sans doute quelques minutes à prendre pour ces deux nouveaux visages, amies dans la vie et qui ne manquent pas d'arguments sur la pelouse.
"Kessya, c'est une joueuse qui sera dans l'évitement, dans le dribble, avec une bonne finition. C'est surtout une joueuse capable de courir longtemps, vite et sans fin pendant 90 minutes", expose pour l'AFP Amandine Miquel, son entraîneuse en Champagne.
Quant à "Nao" Feller, de retour d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche qui lui a fait manquer toute une saison, "elle aurait été titulaire depuis un an chez les Bleues sans sa blessure !" assure la coach rémoise, impressionnée par "l'exceptionnelle vitesse balle au pied" de cette avant-centre "costaud, forte dans les duels, bonne de la tête".
Moins exposées que les Parisiennes et les Lyonnaises, ces deux Rémoises (6es en D1) compensent par "des connexions" et "un panel de jeu beaucoup plus complet", né d'oppositions moins déséquilibrées au quotidien, selon leur coach, qui enregistre aussi la convocation de la défenseure Océane Deslandes (21 ans), autre représentante de cette génération montante.
"Quand on se met en danger en jouant pour des équipes de milieu de tableau, cela endurcit", reprend-elle. Place à la confirmation en sélection ?
AFP/VNA/CVN