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L'entraîneur du FC Nantes, Raymond Domenech, lors du match de L1 à domicile contre RC Lens, le 17 janvier au stade de La Beaujoire. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Scotchés à la 17e place au classement, avec seulement 18 points, les Nantais se retrouvent à la bataille avec Saint-Étienne (19 points), dangereusement près du trio de queue : Dijon, Lorient et Nîmes sont à 15 points, avec un match en retard pour les deux derniers.
Surtout, le passage de Christian Gourcuff à Patrick Collot puis à Domenech n'a rien changé : ils viennent d'aligner à Metz leur 12e match sans victoire (sept nuls et cinq défaites), un record dans leur histoire moderne. La dernière remonte à un 2-0 contre Lorient le 8 novembre, il y a une éternité.
Et les prochaines semaines s'annoncent corsées, avec huit matches en un mois contre des cadors du classement (Monaco, Lille, Marseille), des concurrents directs pour le maintien (Saint-Étienne, Nîmes) ou encore Angers, ce voisin longtemps anonyme qui commence à faire de l'ombre.
Et malgré la décontraction affichée par l'ancien sélectionneur des Bleus, son plan en trois axes bat de l'aile.
"Mains dans les poches"
Le premier axe reposait sur une solidité défensive retrouvée face à Rennes (0-0) et dans une moindre mesure à Montpellier (1-1), mais qui s'est étiolée face à Lens (1-1) avant de sombrer à Metz (2-0).
Le deuxième axe visait à retrouver la qualité de jeu, afin d'"arriver à créer et ne pas subir". Nantes a certes progressé dans la possession de balle, mais sans parvenir à en faire grand-chose, en particulier du fait de l'absence ou de la méforme de Ludovic Blas et Imran Louza, ses deux principaux créateurs.
Dans ces conditions, le troisième axe - l'efficacité - devra attendre. Dimanche 31 janvier à Metz, les Nantais n'ont pas réussi le moindre tir cadré.
"On jouait les mains dans les poches", s'est insurgé le latéral gauche Charles Traoré après le match. "Il faut vite tirer la sonnette d'alarme. On joue le maintien, on va dire la vérité. Les concurrents directs prennent le large. On se fait bouger dans les duels, il n'y a pas de révolte".
"Il exagère, il est déçu, on l'est tous", réplique Domenech. Mais pour lui, "ce n'est pas un problème d'envie (...). Les efforts, ils en font, les courses aussi".
"Dans le dur"
L'entraîneur du FC Nantes, Raymond Domenech, observe une minute de silence avec ses joueurs, en mémoire d'un supporteur décédé dans la semaine, le 6 janvier 2021 au stade de La Beaujoire. |
Tout en reconnaissant que Nantes est "dans le dur", l'entraîneur refuse la "sinistrose" et répète son message sur l'importance de retrouver la confiance. "C'est comme ça qu'on fait avancer une équipe, pas à coups de fouet".
Pour lui, "c'est un ensemble de détails qui font qu'on ne peut pas jouer le coup à fond. On gâche nos occasions par de mauvaises passes, de mauvais choix".
"À l'arrivée du coach, on avait réussi à retrouver une solidité défensive, une force d'abnégation qu'on a un peu perdues sur les deux derniers matches. Mais il ne faut pas commencer à retomber dans le doute", insiste Abdoulaye Touré.
Né et formé à Nantes, intégré au groupe professionnel depuis 2015, le milieu défensif assure avoir déjà vécu "pas mal de situations délicates". "Jusqu'à maintenant, on a toujours réussi à s'en sortir. Je sais qu'on est capables de faire la même chose".
Domenech devra cependant revoir son milieu de terrain : cette semaine, Medhi Abeid s'est envolé à l'improviste pour Dubaï. De quoi pester encore contre ce mercato d'hiver qui met la tête des joueurs et des agents à l'envers, tout en provoquant des migraines aux entraîneurs.
AFP/VNA/CVN