Cyclisme : une reprise en pointillé au GP La Marseillaise

Annulations de courses, calendrier en pointillé et huis clos de principe : malgré la menace du COVID-19, la saison cycliste ouvre en France, dimanche 31 janvier, par le GP La Marseillaise qui donne le coup d'envoi pour l'élite du peloton professionnel.

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Malgré la menace du COVID-19, la saison cycliste ouvre en France le 31 janvier par le GP La Marseillaise.

"Il y a évidemment un risque pour toutes les courses qui se profilent", convient Yvon Madiot, l'un des responsables de l'équipe Groupama-FDJ. "Nous n’avons pas la main sur ces décisions, nous sommes donc dans le devoir et l’obligation d’agir comme si la majeure partie des compétitions allait bel et bien avoir lieu".

Pour les différentes équipes (dix-sept au GP La Marseillaise, vingt-deux à partir de mercredi à l'Étoile de Bessèges), la ligne de conduite est sensiblement identique. Les épreuves françaises sont pratiquement les seules à avoir résisté à la vague de reports ou d'annulations qui ont frappé la quasi-totalité des courses en Australie, au Moyen-Orient -à l'exception de l'UAE Tour, première épreuve du calendrier WorldTour, fin février- et en Espagne. Au prix d'efforts conséquents pour les organisateurs contraints à des aménagements et à des dépenses supplémentaires pour créer et faire respecter une bulle sanitaire.

"L'idée est d'agir sur les interactions entre les coureurs et le public, comme le cyclisme y est parvenu l'an passé", rappelle Thierry Gouvenou, président du Rassemblement des organisateurs de courses cyclistes (ROCC). "Actuellement, un des points sensibles sur le terrain concerne la restauration, le soir, pour les coureurs".

Surcoût et adaptation

À quel prix ? "Pour une course de quatre jours, le surcoût est de l'ordre de 30.000 à 50.000 euros", répond Thierry Gouvenou. Devant la complexité des opérations et la difficulté à maintenir l'équilibre financier, nombre d'organisateurs ont jeté l'éponge l'année passée. Le ROCC estime le nombre de jours de compétitions pour les courses professionnelles en France "divisé à peu près par deux" sur la saison 2020.

D'ores et déjà, des épreuves d'une journée (GP de Denain) ou par étapes (Circuit de la Sarthe, Tour de Normandie), ont renoncé pour 2021. D'autres suivront probablement, de leur propre fait ou faute des autorisations nécessaires puisque le dernier mot revient à l'autorité préfectorale.

Pour l'heure, la plupart des gros bras du peloton en sont encore à l'échauffement. Le champion du monde, le Français Julian Alaphilippe, a prévu de reprendre au Tour de la Provence (11 au 14 février), le vainqueur du Tour de France, le Slovène Tadej Pogacar, à l'UAE Tour. Le numéro un mondial, le Slovène Primoz Roglic, a préféré attendre Paris-Nice, la première grande course par étapes de l'année.

En cas de mauvaise nouvelle, "le château de cartes ne doit pas s’effondrer si une course est annulée", estime Yvon Madiot, fort de l'expérience de l'année dernière. "On sait qu’on peut ne pas courir mais être en forme pour la reprise". Mais, pour l'ensemble des coureurs, l'incertitude complique la donne.

AFP/VNA/CVN

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