L1 : Bouhazama sort sous les huées, Angers s'enfonce un peu plus

La lente dégringolade sportive ne suffisait pas à Angers : l'entraîneur de la lanterne rouge Abdel Bouhazama a démissionné de son poste mardi 7 mars, mais sans quitter le club, après des propos sexistes en soutien à un joueur poursuivi pour agression sexuelle.

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L'entraîneur Abdel Bouhazama alors en poste à Angers lors du déplacement à Montpellier, le 5 mars. 
Photo : AFP/VNA/CVN

"C'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles" : ces propos lors de la causerie d'avant-match dimanche à Montpellier, selon plusieurs sources citées par les quotidiens Ouest France et l’Équipe et confirmées à un correspondant de l'AFP, ont choqué le vestiaire et bien au-delà.

Ils ont eu raison du faible crédit de l'entraîneur de 54 ans, alors que l'équipe lanterne rouge de Ligue 1 n'a plus gagné en championnat depuis septembre, vient d'être balayée 5-0 à Montpellier et file tout droit vers la Ligue 2.

"Devant la pression médiatique et pour préserver l'image du club et la sérénité du vestiaire, Abdel Bouhazama a annoncé au président Saïd Chabane qu'il avait décidé de quitter sa fonction", a expliqué le club dans un communiqué, sans préciser dans l'immédiat qui prendrait la suite.

Si les déboires d'Angers ont commencé début 2020 avec la mise en examen de Chabane lui-même, accusé d'agressions sexuelles par six femmes qui étaient ses salariées au moment des faits, cette dernière affaire a éclaté la semaine dernière, quand la presse locale a révélé l'existence de poursuites contre Ilyes Chetti.

"Maladresse" 

Ce défenseur latéral algérien de 28 ans, très peu utilisé depuis son arrivée l'été dernier, a reconnu des attouchements sur une jeune femme lors d'une soirée en boîte de nuit pendant la trêve du Mondial et doit être jugé en avril.

Mais après une série de blessures à son poste, il a été titularisé dimanche à Montpellier, pour la troisième fois seulement de la saison, et dans sa causerie d'avant-match, Bouhazama avait tenté de le mettre en confiance.

Echec sur toute la ligne : Chetti a complètement raté son match, impliqué sur les deux premiers buts avant de sortir à la mi-temps, et la divulgation des propos a montré que le courant ne passait plus entre l'entraîneur et une partie du vestiaire.

"Angers SCO condamne sans réserve la parole prononcée lors de la causerie même si celle-ci semble (plus) relever de la maladresse que de l'intention de banaliser une parole sexiste", a fait valoir le club dans son communiqué. Dans un communiqué distinct, Bouhazama a regretté que ses propos, "sortis de leur contexte, aient pu choquer".

Le gardien du SCO, Angers Paul Bernardoni, dépité après avoir encaissé le 4e but de Montpellier à la Mosson, le 5 mars. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Arrivé à Angers il y a 10 ans, Bouhazama a longtemps été chargé du centre de formation et de la réserve avant de prendre le relais à la tête de l'équipe première lors du limogeage de Gérald Baticle fin novembre.

"Le mal est profond" 

Mais il a précisé qu'il ne quittait pas le club : "Nous avons convenu avec la direction de réorienter mes fonctions". Le club a été plus évasif : "Nous verrons avec lui comment il envisage désormais son avenir". Cela risque de ne pas satisfaire les nombreux supporters ayant réclamé son départ sur les réseaux sociaux.

"Un coach de Ligue 1 ne peut pas s'exprimer ainsi. Un éducateur ne peut pas parler comme ça. Un homme ne devrait pas tenir de tels propos", avait aussi commenté Charles Diers, adjoint aux Sports de la mairie d'Angers et ancien joueur du club. Les Ultras du Kop de la Butte 1992 ont pour leur part visé directement Chabane, appelé à "vendre le club et disparaître au plus vite", dans un communiqué mardi matin 7 mars.

"Le SCO vit une saison cauchemardesque qui fait honte à tout le peuple angevin. Le mal est profond et trouve ses racines dans une succession de choix ratés et d'attitudes inhumaines depuis déjà plusieurs années", ont-ils dénoncé en appelant à manifester dimanche devant le stade, avant le match contre Toulouse.

AFP/VNA/CVN

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