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AirAsia : deux "grandes parties" de l'avion retrouvées en mer de Java

Deux "grandes parties" de l'avion d'AirAsia qui s'est abîmé dimanche 28 décembre en Indonésie ont été retrouvées au fond de la mer de Java, ont annoncé samedi le 3 janvier les autorités indonésiennes, alors que les recherches se poursuivent pour retrouver des victimes et les boîtes noires.

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Au septième jour des opérations de grande ampleur entreprises par l'Indonésie avec l'aide d'autres pays parmi lesquels la France, il s'agit de la découverte la plus probante, de nombreux débris ayant déjà été repêchés ainsi que 30 corps de victimes parmi les 162 personnes à bord de l'Airbus A320-200 (vol QZ8501).

Des membres des secours indonésiens transportent des débris  d'avion d'AirAsia repêchés en mer de Java, le 2 janvier 2015 à Pangkalan Bun.

"Avec la découverte d'une traînée de carburant et de deux grandes parties d'avion, je peux vous assurer que ce sont des parties de l'avion d'AirAsia que nous recherchons", a déclaré le directeur de l'Agence nationale de recherches et de secours, Bambang Soelistyo, à des journalistes.

Dans la foulée, les autorités ont demandé à des plongeurs de se rendre à l'endroit où ces parties de l'épave ont été découvertes et de tenter de retrouver davantage de victimes.

Samedi le 3 janvier, a ajouté M. Soelistyo, "la principale tâche est de retrouver et d'évacuer des victimes" de l'avion d'AirAsia qui effectuait la liaison entre la ville indonésienne de Surabaya et Singapour dimanche 28 décembre, et a disparu des écrans radars après avoir été confrontés à de très mauvaises conditions météo.

Deux enquêteurs français du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) pour la sécurité de l'aviation civile participent aux recherches et sont équipés notamment d'hydrophones, en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol, cruciaux pour l'enquête.

La nouvelle de la découverte des deux grandes parties de l'appareil est intervenue peu après l'annonce par le ministère indonésien des Transports qu'AirAsia n'avait pas l'autorisation d'emprunter le couloir de vol utilisé ce jour-là par le pilote pour le vol Surabaya-Singapour (QZ8501), une route très fréquentée.

"La compagnie a enfreint le permis de vol donné, le créneau horaire donné, et c'est un problème", a expliqué le directeur général du transport aérien, Djoko Murjatmodjo, ajoutant qu'en conséquence, le permis d'AirAsia pour emprunter ce couloir serait gelé jusqu'à la fin de l'enquête sur la catastrophe aérienne.

Un porte-parole du ministère indonésien des Transports, J.A. Barata, a précisé qu'AirAsia n'avait pas l'autorisation d'emprunter le couloir Surabaya-Singapour le dimanche 28 décembre, et qu'elle n'avait pas demandé à changer son plan de vol. Il n'a pas été précisé comment la compagnie aérienne avait pu effectuer le vol sans disposer de cette autorisation.

Opérations freinées par de forts courants

L'Airbus A320-200 était exploité par AirAsia Indonesia, une filiale de la compagnie malaisienne AirAsia, portant ainsi à trois le nombre de catastrophes meurtrières pour une compagnie malaisienne en 2014, après celles des deux avions de Malaysia Airlines (vols MH370 et MH17).

Des pilotes de la Marine indonésienne survolent en hélicoptère la mer de Java le 2 janvier 2015.

Les équipes de recherche de l'épave de l'avion d'AirAsia s'étaient approchées vendredi le 1er janvier du lieu où gît l'avion, les recherches ayant été centrées sur une zone de 1.575 mille marins carrés -- un dixième de la surface prospectée la veille -- avec la participation de 29 bateaux et 17 avions. De mauvaises conditions météo ont freiné ces derniers jours les recherches de corps de victimes et du fuselage de l'avion.

Trente corps ont été repêchés jusqu'ici, tandis que les recherches se poursuivaient le samedi 3 janvier pour retrouver d'autres victimes et d'autres parties de l'appareil, en particulier les boîtes noires.

La Russie a dépêché des dizaines de plongeurs pour participer aux opérations, ainsi que deux avions, dont un amphibie, a précisé M. Soelistyo.

"Au moment où je parle, nous faisons descendre un ROV (véhicule sous-marin contrôlé à distance) pour avoir une image réelle des objets au fond de la mer. Tous se trouvent à une profondeur de 30 mètres", a-t-il dit, observant que de forts courants compliquaient les opérations.

Des familles de victimes se préparaient à de nouvelles inhumations à Surabaya, ville d'où l'avion avait décollé. Un centre de crise y a été installé pour procéder à l'identification des corps.

AFP/VNA/CVN

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